« En Nouvelle-Calédonie, une mission extérieure, dernier recours »
CONTREPOINT – Répondre à la violence ne résoudra pas la question politique. Emmanuel Macron reste challengé sur une méthode pour parvenir à un accord sur l’avenir de l’archipel.
Cela ressemble à la question de la poule et de l’œuf. Un retour rapide à l’ordre doit-il être un préalable au dialogue avec les acteurs calédoniens ? Où est la reprise du dialogue qui permettra un retour au calme ? Les deux sont évidemment nécessaires pour l’exécutif, mais il fait une distinction entre les deux questions et fait de l’affirmation de l’autorité de l’État sa priorité absolue. Pour trois raisons.
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La première est que le gouvernement ne fait pas des émeutes une simple expression de colère politique. Les partis indépendantistes n’ont aucun contrôle sur eux, et la jeunesse des voyous rappelle davantage les émeutes métropolitaines de l’été dernier. La résolution de cette crise dépend donc avant tout de la rapidité et de la fermeté de la réponse sécuritaire. D’où l’état d’urgence, les arrestations et la nouvelle circulaire pénale.
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La deuxième raison est qu’Emmanuel Macron et Gabriel Attal savent qu’aux yeux de l’ensemble des Français, seule l’efficacité compte…