En Martinique, le couvre-feu partiel est prolongé jusqu’au jeudi 26 septembre
La préfecture de Martinique a annoncé dans un communiqué, lundi 23 septembre, la prolongation du couvre-feu partiel jusqu’à jeudi. Il sera étendu au quartier populaire de Sainte-Thérèse, à Fort-de-France. Le couvre-feu est en place depuis le 18 septembre, à la suite des violences ayant accompagné un mouvement de protestation contre la vie chère dans ce département français des Caraïbes.
« Cette interdiction relative temporaire » Des restrictions de déplacement s’appliqueront de 21h30 à 5h du matin dans certains secteurs de Fort-de-France et de la commune voisine du Lamentin, du lundi au jeudi matin.
Le préfet justifie l’extension du couvre-feu au quartier Sainte-Thérèse, devenu l’épicentre des troubles, par sa volonté « favoriser le retour au calme et à la tranquillité dans le secteur ». Plus tôt dans la journée, la préfecture avait décrit le week-end écoulé comme « Le calme règne partout en Martinique »après plusieurs jours de violences urbaines, notamment dans le secteur de Sainte-Thérèse. Ces violences ont touché plusieurs communes de l’île. Les forces de l’ordre ont été prises pour cible à balles réelles.
Dans son communiqué de presse de lundi, la préfecture a ajouté que « Les forces de sécurité seront fortement mobilisées pour assurer la sécurité des personnes et des biens. » La huitième compagnie républicaine de sécurité (CRS), unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines créée en 2021, a été envoyée en Martinique samedi soir.
Vente d’essence et d’explosifs interdite
D’autre part, l’interdiction de « manifestations de protestation » L’arrêté non déclaré, pris durant le week-end dans plusieurs communes de Martinique, n’a pas été reconduit. Le préfet a pris d’autres mesures, interdisant la vente d’essence aux particuliers, ou encore l’achat et la vente de produits explosifs. Elles courent jusqu’à « Lundi 30 septembre 2024 à 18h ».
Lundi, l’avenue Maurice Bishop, artère principale du quartier Sainte-Thérèse et théâtre d’affrontements depuis plusieurs jours entre des groupes d’individus et les forces de l’ordre, avait été dégagée, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse. Les barrages dressés ont été enlevés par plusieurs camions déployés sur cette route.
Plusieurs carcasses de véhicules calcinées étaient encore visibles sur le bord de la route dans le même secteur lundi après-midi.