ALAIN JOCARD / AFP
Photo d’illustration. Un policier, membre des forces de l’ordre en Martinique, photographié le 2 décembre 2021.
DIVERS – Alors que la Martinique est confrontée depuis dimanche à une vague de manifestations contre la vie chère, six policiers ont été visés par des tirs et légèrement blessés dans la nuit de lundi à mardi 4 septembre, lors de violences urbaines à Fort-de-France, a indiqué la préfecture dans un communiqué.
«Au cours de la nuit, ils sont intervenus à trois reprises contre des groupes d’individus violents qui les ont pris pour cible avec des armes à feu et des projectiles.»Le communiqué indique que les policiers ont été soumis à deux reprises à des « violences » « Des tirs à balles réelles ont blessé légèrement six fonctionnaires et endommagé deux véhicules »Trois personnes ont été arrêtées.
Les affrontements ont eu lieu dans le quartier Sainte-Thérèse, à proximité du Grand Port Maritime de Martinique. Selon la préfecture, « Trois voitures et plusieurs poubelles ont été incendiées (…)ainsi que des matériaux volés sur un chantier de travaux publics »Trois bidons d’essence ont été découverts à proximité des barricades, la préfecture annonçant l’interdiction de la vente de carburant en bidons. afin de prévenir tout risque”.
« Je suis en colère parce qu’on m’a dit qu’il y aurait une manifestation pacifique et on nous a attaqués pour rien »« Nous avons besoin d’une réponse rapide », a indiqué à l’AFP Louisy Berté, secrétaire territoriale adjointe du syndicat Alliance Police nationale.
Un mouvement pour dénoncer le coût de la vie
Lundi matin, la police était déjà intervenue pour débloquer l’accès au port de Fort-de-France. Des cocktails Molotov et un bidon d’essence avaient été retrouvés. Des tas de pierres étaient également éparpillés derrière des barricades.
Le Grand Port Maritime de Martinique, par lequel transitent 98% des marchandises entrant ou sortant du territoire, est la cible depuis dimanche d’un mouvement de grogne contre la vie chère. Plusieurs centaines de personnes avaient répondu à l’appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC) qui réclame que le prix des produits alimentaires soit aligné sur ceux pratiqués en métropole.
Arrêté tôt dimanche matin à proximité d’un dépôt d’autobus où des dégradations ont été commises, le président du RPPRAC, Rodrigue Petitot, a été libéré lundi soir sous le statut de témoin assisté. En réaction à son arrestation, les syndicats des dockers et des agents du port ont cessé le travail. Ils réclament également des négociations sur la question de la vie chère. Leur mouvement se poursuit mardi, selon la direction du port.
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