en macronie, la peur et le « sauver qui peut »
NARRATIF – Encore abasourdies par la dissolution d’Emmanuel Macron, ses troupes craignent de disparaître en masse de l’Assemblée.
Lorsque le président de la République s’approche de son bureau installé dans le chic Pavillon Cambon, à Paris, ce mercredi 12 juin, un conseiller réactive aussitôt le son de sa télévision. Sur l’écran, les chaînes d’information tournent en boucle depuis trois jours, et la dissolution inattendue de l’Assemblée nationale. Visiblement ébranlé lui aussi par sa propre décision, Emmanuel Macron exhorte son camp à ne pas se laisser convaincre « par l’esprit de défaite « , lors d’une conférence de presse.
Mais à distance, dans ce bureau de Bercy, rien ne fonctionne. On ne croit plus à un retournement de situation alors que la gauche vient de réussir à s’unir. Un vice de forme dans l’analyse présidentielle, puisqu’une telle alliance était jugée impossible, au lendemain de combats à couteaux tirés entre les Européens. Désormais pris entre le Nouveau Front Populaire et un Rassemblement National (RN) soutenu à la surprise générale par le président des Républicains (LR), Éric Ciotti, les macronistes…