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Nouvelles locales

Au Sénégal, le Conseil constitutionnel proclame Bassirou Diomaye Faye président élu

Bassirou Diomaye Faye a largement remporté l’élection présidentielle sénégalaise dès le premier tour le 24 mars avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du gouvernement Amadou Ba (35,79%), selon les résultats définitifs proclamés vendredi par le Conseil constitutionnel.

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C’est désormais officiel : l’opposant sénégalais Bassirou Diomaye Faye est élu président du Sénégal. Avec 54,28% des voix au premier tour du 24 mars, il devance largement le dauphin de Macky Sall, Amadou Ba (35,79%), selon les résultats définitifs proclamés vendredi par le Conseil constitutionnel.

« M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye est élu président de la République du Sénégal », indique un arrêt du Conseil confirmant les chiffres provisoires annoncés mercredi par la justice.

Le Conseil « n’a reçu aucune contestation » de la part des 19 candidats, dont le troisième, Aliou Mamadou Dia, a obtenu 2,8% des voix.

Bassirou Diomaye Faye prêtera serment mardi en fin de matinée dans la ville nouvelle de Diamniadio, a indiqué la présidence. La passation du pouvoir avec son prédécesseur Macky Sall est alors prévue au palais présidentiel de Dakar.

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Premier entretien avec Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron a exprimé vendredi au président élu sa « désir de poursuivre et d’intensifier le partenariat entre le Sénégal et la France », lors de leur premier entretien téléphonique depuis l’élection de dimanche.

C’est la première fois depuis l’indépendance du Sénégal en 1960 qu’un adversaire l’emporte dès le premier tour.

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La participation était de 61,30%. C’est moins qu’en 2019, lorsque le président sortant Macky Sall avait obtenu un second mandat, également dès le premier tour, mais plus qu’en 2012.

La grave crise politique provoquée par le report de dernière minute de l’élection présidentielle de février et le resserrement du calendrier avec la fixation de la nouvelle date du 24 mars ont semé le doute sur la possibilité d’une investiture du nouveau président avant l’expiration officielle du Mandat du président Sall, 2 avril.

Ce transfert s’effectuera dans les délais requis, ce qui est significatif dans un pays fier de ses pratiques démocratiques.

Bassirou Diomaye Faye, 44 ans, jamais occupé auparavant à un poste électif national, deviendra le cinquième et le plus jeune président de ce pays d’Afrique de l’Ouest de 18 millions d’habitants. Ses adversaires ont reconnu sa victoire.

Son élection a été précédée de trois années de tensions et de troubles. Le Sénégal, connu comme l’un des pays les plus stables d’Afrique de l’Ouest, a connu une nouvelle crise en février lorsque le président Sall a décrété le report des élections.

Des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines arrêtées depuis 2021, et les références démocratiques du Sénégal ont été examinées sous un nouveau jour.

Bassirou Diomaye Faye a lui-même été détenu pendant des mois avant d’être libéré à la mi-mars, en pleine campagne électorale.

L’homme du « break »

Après des semaines de confusion, les Sénégalais se sont rendus aux urnes dimanche. Les observateurs internationaux ont salué le bon déroulement des opérations.

Bassirou Diomaye Faye se présente comme l’homme de la « rupture », du rétablissement d’une « souveraineté » nationale bradée selon lui à l’étranger, et d’un « panafricanisme de gauche ».

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Il s’engage « à gouverner avec humilité, avec transparence, à lutter contre la corruption » à tous les niveaux, a-t-il déclaré lundi 25 mars lors de sa première apparition publique depuis l’élection.

Le nouveau président a déclaré comme ses « projets prioritaires » la « réconciliation nationale », la « refondation » des institutions et la « réduction significative du coût de la vie ».

Mais il a également œuvré pour rassurer les partenaires étrangers qui suivaient de près le scrutin.

Le Sénégal « restera le pays ami et l’allié sûr et fiable de tout partenaire qui s’engagera avec nous dans une coopération vertueuse, respectueuse et mutuellement productive », a-t-il déclaré.

Avec l’AFP

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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