en l’absence de majorité à l’Assemblée, la France pourrait-elle fonctionner sans gouvernement ? – Libération
![](https://i1.wp.com/www.liberation.fr/resizer/p8EUSIV_yYFKohln40kkJq68cko=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3500x2257:3510x2267)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SN5ZGHMMT5HLBNPZJCR67AI5F4.jpg?w=1200&resize=1200,630&ssl=1)
VérifierActualités
Article réservé aux abonnés
Les élections risquent d’aboutir à une chambre basse sans majorité capable de soutenir l’exécutif. D’où la crainte d’un scénario belge : celui d’un pays avec un gouvernement démissionnaire pour plusieurs mois.
Presque tous les sondages le prédisent pour l’instant : la France pourrait, au soir du second tour des élections législatives, dimanche 7 juillet, se retrouver sans majorité claire à l’Assemblée nationale. Dans cette configuration, où aucun des trois grands blocs politiques (Nouveau Front populaire, alliance présidentielle, extrême droite) n’obtiendrait plus de 288 députés. – des 577 à la chambre basse du Parlement – et s’il ne serait pas non plus capable de forger une coalition avec un autre bloc, le Président devrait avoir quelques difficultés à nommer un Premier ministre. Et donc un gouvernement pour diriger le pays.
Alors, que prévoit la Constitution ? Un gouvernement sans le soutien de l’Assemblée nationale peut-il être maintenu, alors que le Président ne pourra pas se dissoudre avant un an ? Le pays peut-il fonctionner « sans gouvernement », comme c’était le cas en Belgique il y a cinq ans ?
« La Constitution de la Ve République a été écrite pour pouvoir gouverner sans majorité »
« Si l’Assemblée a été dissoute, notons d’abord que le gouvernement actuel n’a pas démissionné, il est donc toujours en fonction », précise l’ancien député socialiste et maître de conférences en droit public à l’université de Toulouse, Sébastien Denaja