DÉCRYPTAGE – Depuis le début de l’année, les arrivées sur les côtes italiennes ont chuté de 65%.
Michel Barnier viendra-t-il à Rome, comme le Premier ministre britannique Keir Starmer, du Parti travailliste, avant-hier, pour étudier les recettes de Giorgia Meloni pour contrôler les flux migratoires ? Depuis le début de l’année, les arrivées sur les côtes italiennes ont chuté de 65 % sur un an, et même de 32 % par rapport à 2022. Depuis le 13 septembre, il n’y a plus eu d’arrivées. Or, dans le même temps, l’Espagne voit – comme la Grèce – un doublement des arrivées sur son sol, et plus encore aux Canaries. Les deux phénomènes sont-ils liés ? L’Italie a-t-elle, consciemment ou non, détourné le flux d’arrivées vers ses voisins, par l’effet de sa politique migratoire ?
Quoi qu’il en soit, les Grecs sont furieux contre l’Italie, et les Espagnols en débattent. Si tel est le cas, le détournement des flux n’était pas le but recherché car il aurait créé un incident diplomatique avec ses voisins, estime Luca Di Sciullo, réalisateur d’Idos…