En Italie, les banques échappent à l’impôt sur les superprofits mais seront toujours taxées
« Il n’y aura pas d’impôts sur les ‘super profits’. En revanche, il y aura des impôts sur les profits, pour les banques comme pour les autres », a déclaré le ministre italien de l’Economie.
Les banques italiennes seront appelées à renflouer les caisses de l’Etat, mais le gouvernement n’a pas l’intention d’introduire une nouvelle taxe sur leurs actifs. « super profits »a assuré mercredi le ministre de l’Economie Giancarlo Giorgetti. Commentant les articles parus dans la presse italienne selon lesquels Rome étudierait une taxe supplémentaire sur les bénéfices des banques ou des compagnies d’assurance, il a mentionné « des nouvelles venues de nulle part ».
« Certes, les banques, comme d’autres entreprises qui font des bénéfices, seront appelées à contribuer aux finances publiques. Je ne trouve rien d’étrange à cela. »a assuré le ministre, s’adressant à la presse à l’issue d’une réunion du cabinet. « Mais il n’y aura pas d’impôts sur les « super profits ». En revanche, il y aura des impôts sur les profits, oui, pour les banques comme pour les autres »il ajouta.
Selon plusieurs journaux italiens, le Premier ministre Giorgia Meloni aurait sorti des tiroirs le projet d’un « contribution de solidarité » banques et compagnies d’assurances, mais aussi des groupes de luxe et d’énergie qui ont publié de gros bénéfices cet été. Ces spéculations avaient fait plonger les actions bancaires à la Bourse de Milan jeudi et vendredi, faisant notamment dégringoler UniCredit et Monte dei Paschi di Siena (MPS). Dans la foulée, une source gouvernementale avait déclaré que des articles de presse sur une nouvelle taxe étaient en cours de publication. « dépourvu de tout fondement ».
Giorgia Meloni avait aliéné le monde des affaires en août 2023 avec une taxe de 40% sur « super profits » Les banques ont annoncé dans la plus grande confusion et modifié deux fois en 24 heures. Après un mouvement de panique déclenché à la Bourse de Milan, le gouvernement a fait marche arrière et a considérablement édulcoré son plan. Rome a ainsi donné aux banques la possibilité d’augmenter leurs réserves d’un montant équivalent à deux fois et demie la taxe au lieu de payer celle-ci. Cette taxe n’a donc rapporté aucun revenu au Trésor italien, mais a contribué à renforcer les fonds propres des banques.