En Italie, l’écrivain Antonio Scurati censuré par la RAI
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En Italie, l’écrivain Antonio Scurati censuré par la RAI

En Italie, l’écrivain Antonio Scurati censuré par la RAI
L'écrivain italien Antonio Scurati, lors de la présentation de son livre « M.  Les derniers jours de l'Europe », à Madrid, le 8 mai 2023.

La censure. En vingt-quatre heures, le terme s’est imposé dans le débat public italien. En cause, la déprogrammation, samedi 20 avril, par la chaîne publique d’un discours du célèbre écrivain Antonio Scurati sur les liens, selon lui jamais rompus, de la famille politique de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni, avec le parti fasciste. tradition . Le texte devait être lu sur le plateau de l’émission « Chesarà… » de la chaîne RAI 3, en vue des commémorations du 25 avril 1945, anniversaire de la libération de l’Italie des occupants nazis et de leurs alliés du régime de Benito Mussolini.

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Annulé pour « raisons éditoriales » selon des documents internes de la RAI publiés dans la presse italienne, L’intervention de M. Scurati était de dénoncer l’incapacité de la droite au pouvoir à se rallier à la base antifasciste sur laquelle est fondée la République italienne.

Répondant à la polémique face à une opposition unie dans une même indignation, Mmoi Meloni publié dans son intégralité le texte de l’écrivain sur sa page Facebook, rejetant toute tentative de censure. Elle a également attribué l’annulation du discours de M. Scurati à des considérations financières, liées au montant trop élevé de l’indemnisation demandée par celui-ci, tout en déclarant qu’elle ne connaissait pas la vérité sur le fond de l’affaire.

«Eviter une dérive»

Antonio Scurati est l’auteur d’une série de romans sur Benito Mussolini, traduits dans le monde entier. Il a également publié en novembre 2023 un ouvrage sur la continuité entre fascisme historique et populisme contemporain. (Fascisme et populisme, Bompiani, non traduit).

« Ce gouvernement continue de vouloir réécrire l’histoire et imposer son hégémonie sur le pays par la force et le levier politique », il dénonce, interrogé par Le monde. Cette affaire révèle que sa conception du pouvoir n’est pas exactement dictatoriale, mais qu’elle est bel et bien autoritaire, visant à instaurer une démocratie illibérale à la Orban qui est la négation de la vraie démocratie., poursuit l’écrivain, en référence au Premier ministre hongrois, Viktor Orban. L’écrivain salue cependant le soutien reçu du monde intellectuel, de nombreux journalistes et d’une grande partie de la société civile, signe selon lui que « L’Italie a la force d’empêcher une dérive vers ce régime autoritaire ».

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Le mouvement dont est issue Giorgia Meloni perçoit la mémoire de la résistance telle qu’elle est célébrée le 25 avril comme liée à un « hégémonie culturelle » de la gauche qui l’aurait maintenue en marge du monde politique et dont elle exprime, à travers ses discours, une certaine volonté de vengeance.

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