En Italie, des députés brandissent des drapeaux palestiniens au Parlement
Plusieurs députés italiens du Mouvement 5 étoiles ont brandi mardi des drapeaux palestiniens et de la paix lors d’un débat à l’hémicycle sur le Moyen-Orient, sans toutefois provoquer d’incident majeur.
Plusieurs députés de ce groupe d’opposition se sont levés et ont brandi cinq drapeaux palestiniens et un drapeau de la paix lors du discours de leur collègue Riccardo Ricciardi, membre de leur groupe, qui plaidait pour la reconnaissance d’un Etat palestinien par l’Italie.
« Il ne faut jamais avoir peur de reconnaître la possibilité qu’une communauté se rassemble autour d’un drapeau », a déclaré l’élu. Il a dénoncé le « double standard » du gouvernement ultraconservateur italien de Giorgia Meloni, qui se dit favorable à une solution à deux États « mais s’abstient ensuite lorsqu’il s’agit de voter à l’ONU la reconnaissance de l’État palestinien ». .
Le président de la séance a rappelé qu’il n’est pas permis « d’exhiber des symboles d’aucune sorte » et les députés ont rapidement remis les drapeaux aux huissiers, sans subir de sanction immédiate. « L’incident sera examiné par le bureau de la présidence », a déclaré un porte-parole de la chambre.
A Paris, un député de La France insoumise, Sébastien Delogu, a brandi un drapeau palestinien dans l’hémicycle de l’Assemblée, lors d’une question au gouvernement sur la situation dans la bande de Gaza, ce qui lui a valu une exclusion de 15 jours.
En Italie, le gouvernement est favorable à une solution à deux Etats mais il s’est abstenu lors du vote, début mai à New York, d’une résolution en faveur de l’adhésion à part entière des Palestiniens à l’ONU.
Trois nouveaux pays reconnaissent la Palestine
Rome reste opposée à la décision de la Norvège, de l’Espagne et de l’Irlande qui ont officiellement reconnu mardi l’Etat palestinien. « Les initiatives unilatérales » comme celles de ces trois pays européens « ne sont pas utiles pour résoudre le conflit », a déclaré samedi le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani.
Rome plaide pour des négociations qui conduiraient à « la naissance d’un Etat palestinien reconnaissant Israël et qui soit reconnu par Israël ».