En Italie, coupes budgétaires et taxes ciblées pour réduire une dette publique abyssale
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En Italie, coupes budgétaires et taxes ciblées pour réduire une dette publique abyssale

En Italie, coupes budgétaires et taxes ciblées pour réduire une dette publique abyssale
La présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, à Rome, le 15 juin 2023.

Appeler aux sacrifices ou promettre de les éviter ? Alors que le projet de loi de finances italienne pour 2025 doit être présenté avant le 20 octobre, le gouvernement a émis des messages dissonants sur la politique budgétaire à mener, dans un contexte marqué par une croissance résiliente mais modérée et des marges de manœuvre budgétaires limitées. , une dette lourde dont le poids s’élève à 137% du produit intérieur brut (PIB) et la nécessité absolue de projeter une image « crédible » aux marchés financiers.

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Le mercredi 9 octobre, la présidente du conseil Giorgia Meloni a saisi son téléphone pour enregistrer un message vidéo destiné à ses électeurs, dans lequel elle disait lire « des déclarations fantaisistes selon lesquelles (elle aimerait) augmenter les impôts. » « Mais ce sont les gouvernements de gauche qui l’ont fait. Nous les réduisons. » Elle a alors promis que non « nouveau sacrifice » ne serait pas demandé aux Italiens.

Pour une droite transalpine dont l’identité profonde est liée à un discours de défense des contribuables, l’enjeu est aussi de plaire à sa base en vue d’un cycle de trois élections régionales qui s’ouvrira fin octobre. A cet égard, Mmoi Meloni est venu éteindre un incendie déclenché jeudi 3 octobre par son ministre de l’Economie et des Finances, Giancarlo Giorgetti (Ligue, extrême droite). Dans une interview à l’agence Bloomberg, lui aussi avait utilisé le terme « des sacrifices »mais en présentant ces efforts comme une nécessité « pour tout le monde ».

Réaction sévère du marché

A cette occasion, le ministre a annoncé une augmentation des cotisations que devront verser les entreprises ayant bénéficié d’une conjoncture économique liée aux crises actuelles. Le secteur de l’armement et les grandes banques qui profitaient des taux d’intérêt élevés décidés par la Banque centrale européenne ont été spécifiquement visés par M. Giorgetti, qui a cependant évoqué la nécessité d’un effort mené également par « les individus (…) petites, moyennes et grandes entreprises ».

La réaction des marchés a été sévère, comme lorsque, à l’été 2023, l’exécutif italien a annoncé une taxe sur les bénéfices excédentaires des prêteurs, avant d’être contraint de redimensionner son projet. Après les déclarations du ministre de l’Economie et des Finances, l’indice boursier de référence du pays a chuté de 1,5%. Giancarlo Giorgetti se retrouve également politiquement isolé, ses alliés de Forza Italia (centre droit) et les représentants de son propre parti rejetant l’idée d’une politique fiscale plus restrictive. Giorgia Meloni a ainsi annoncé une baisse des impôts sur le revenu et le maintien des aides aux familles modestes en 2025.

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