Benjamin Netanyahu, le principal organisateur de la guerre à Gaza, sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) ? Ce scénario n’a jamais suscité autant d’inquiétude en Israël. Dans un message posté sur le réseau social X, vendredi 26 avril, le Premier ministre israélien a assuré que« Israël n’acceptera jamais aucune tentative de la CPI de porter atteinte à son droit inhérent à la légitime défense ».
Depuis une dizaine de jours, il dit prendre au sérieux la possibilité qu’une procédure soit ouverte contre lui et d’autres hauts responsables israéliens par le tribunal de La Haye. « Même si la CPI n’affectera pas les actions d’Israël, il écrit encore, cela créera un dangereux précédent qui menacera les soldats et les dirigeants de toutes les démocraties luttant contre le terrorisme sauvage et les agressions gratuites. »
Une source bien informée à La Haye a confirmé dimanche Monde UN « événement imminent », mais sans préciser la nature des accusations ni les noms des personnes impliquées. Le procureur doit faire valider toute demande de mandat d’arrêt par trois juges, et cette dernière étape serait désormais franchie, selon la même source. Plusieurs dirigeants israéliens ont déclaré New York Times, sous couvert d’anonymat, craint que le Premier ministre israélien lui-même ne soit placé sous mandat d’arrêt. La presse israélienne avance également les noms du ministre de la Défense, Yoav Gallant, et du chef d’état-major, Herzi Halevi.
C’est en mars 2021 que le Bureau du Procureur de la CPI a ouvert une enquête sur les crimes commis dans les territoires palestiniens occupés. Cette procédure vise toutes les violations du droit international perpétrées, depuis 2014, par Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, incluant donc celles en cours dans l’offensive contre le Hamas dans l’enclave palestinienne, qui a fait près de 35 000 morts. Lors d’une conférence de presse au Caire le 29 octobre 2023, le procureur Karim Khan a également confirmé sa compétence sur l’attaque perpétrée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël par le Hamas, qui a fait 1 170 morts. mort. Au moins deux responsables du Hamas pourraient également être poursuivis, selon les informations de Monde.
Action diplomatique
Les premiers signes d’inquiétude en Israël sont apparus à la mi-avril. Au lendemain de la visite de David Cameron et d’Annalena Baerbock, les ministres des Affaires étrangères britannique et allemand, Benjamin Netanyahu a convoqué une « discussion d’urgence »selon la chaîne de télévision israélienne 12, pour coordonner l’action diplomatique destinée à contrer les mandats d’arrêt.
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