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En Israël, la consommation de drogues et les addictions ont explosé après l’attaque du Hamas du 7 octobre

Parmi la population palestinienne, il n’existe aucune donnée sur la santé mentale et la toxicomanie en raison du manque de ressources, a indiqué l’Autorité palestinienne à l’AFP.

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Une femme passe devant un jeune homme qui fait du skateboard sur la promenade du bord de mer à Tel Aviv, en Israël, le 7 août 2024. (OREN ZIV / AFP)

Drogues, médicaments, jeux d’argent… La consommation de stupéfiants et les comportements addictifs ont bondi en Israël après l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, qui a provoqué un choc dans le pays, selon des professionnels de santé, qui ont mené une étude sur plusieurs mois, consultée puis relayée par l’AFP, dimanche 11 août.

« En réponse naturelle au stress émotionnel et à la recherche d’un soulagement, on constate une augmentation spectaculaire de l’utilisation de diverses substances sédatives addictives, qu’il s’agisse de médicaments sur ordonnance, de drogues illicites, d’alcool ou parfois de comportements addictifs comme le jeu. »a déclaré à l’AFP le psychiatre Shaul Lev-Ran, fondateur du Centre israélien pour la toxicomanie et la santé mentale à Netanya, dans le centre d’Israël.

Pour étayer ce constat, ses équipes ont mené une étude sur un millier de personnes représentatives de la population israélienne qui a révélé « un lien entre l’exposition indirecte aux événements du 7 octobre et l’augmentation de la consommation de substances addictives »de près de 25 %. Un Israélien sur quatre a augmenté sa consommation de produits addictifs, alors qu’en 2022, avant l’attaque, seulement un Israélien sur sept souffrait de troubles liés à la toxicomanie.

Après le 7 octobre et la guerre qui a suivi, 50% des survivants de l’attaque ont augmenté leur consommation de substances addictives, et 33% des personnes déplacées, selon l’étude menée en novembre et décembre. En Israël, l’usage de somnifères et d’analgésiques a explosé, de respectivement 180% et 70%. Parmi la population palestinienne, il n’existe pas de données sur la santé mentale et la toxicomanie, faute de moyens, a assuré l’Autorité palestinienne à l’AFP.

Cammile Bussière

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