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En Israël, cette décision sur le service militaire des ultra-orthodoxes est une gifle pour Netanyahu

Photos illustratives d'étudiants juifs ultra-orthodoxes étudiant la Torah à la Yeshiva Ponevezh (école religieuse juive) dans la ville de Bnei Brak, dans le centre d'Israël, le 27 février 2024.
MENAHEM KAHANA / AFP Photos illustratives d’étudiants juifs ultra-orthodoxes étudiant la Torah à la Yeshiva Ponevezh (école religieuse juive) dans la ville de Bnei Brak, dans le centre d’Israël, le 27 février 2024.

MENAHEM KAHANA / AFP

Photos illustratives d’étudiants juifs ultra-orthodoxes étudiant la Torah à la Yeshiva Ponevezh (école religieuse juive) dans la ville de Bnei Brak, dans le centre d’Israël, le 27 février 2024.

INTERNATIONAL – Benjamin Netanyahu sous pression. La Cour suprême israélienne s’est prononcée ce mardi 25 juin sur l’épineuse question de la conscription des étudiants ultra-orthodoxes, jusqu’ici exemptés du service militaire. Alors qu’Israël est en guerre contre le Hamas à Gaza depuis près de six mois, cette exemption est de plus en plus critiquée au sein de la société.

Dans sa décision, la Cour suprême considère que « l’exécutif n’a pas le pouvoir d’ordonner de ne pas appliquer la loi sur le service militaire aux élèves des yeshiva (écoles talmudiques) en l’absence d’un cadre juridique adéquat ». « Sans ancrer cette exonération dans un cadre juridique, l’Etat doit agir pour imposer la loi »précise également la plus haute autorité du pays.

La suppression de ces exemptions pourrait ébranler l’équilibre politique fragile actuel en Israël. En effet, les partis ultra-orthodoxes, farouchement opposés à cette décision, sont également des partenaires clés de la coalition gouvernementale de Benjamin Netanyahu.

« Grande discrimination » dans la mobilisation

Le service militaire est obligatoire en Israël, mais les juifs ultra-orthodoxes peuvent l’éviter s’ils se consacrent à l’étude des textes sacrés du judaïsme, dans le cadre d’une exemption instaurée par David Ben Gourion, fondateur de l’État d’Israël. Israël, en 1948.

La décision de la Cour suprême intervient alors que le Parlement israélien a relancé le 11 juin un projet de loi en vue d’une conscription progressive des ultra-orthodoxes, sur fond de guerre dans la bande de Gaza. Certains critiques estiment que le texte étudié par le Parlement, soutenu par le Premier ministre Benjamin Netanyahu mais critiqué par le ministre de la Défense Yoav Gallant, est loin de répondre aux besoins en effectifs de l’armée israélienne.

« Dans l’état actuel des choses, la non-exécution de la loi sur le service militaire crée une grande discrimination entre ceux qui y sont tenus et ceux pour lesquels des mesures ne sont pas prises pour les mobiliser (au sein de l’armée). ‘armée) « a statué la Cour suprême mardi. « À l’heure actuelle, au milieu d’une guerre difficile, le fardeau inégal est plus prononcé que jamais et nécessite une solution durable »selon la Cour.

Le Mouvement pour un gouvernement de qualité en Israël, l’un des plaignants devant la Cour suprême, a appelé « le gouvernement et le ministre de la Défense de respecter la décision” Et «  pour mobiliser les étudiants de la yeshiva. A l’inverse, le chef du parti ultraorthodoxe Judaïsme unifié de la Torah (ashkénaze), Yitzhak Goldknopf, a critiqué « une décision attendue, très malheureuse et décevante”. « L’État d’Israël a été fondé pour être le foyer du peuple juif, dont la Torah est le fondement. La sainte Torah sera victorieuse »il a écrit sur X.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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