En Islande, la femme d’affaires Halla Tomasdottir est élue présidente
Elle succède à la très populaire Gudni Johannesson, en poste depuis 2016.
Avec 34,3% des voix, la femme d’affaires Halla Tomasdottir a été élue dimanche présidente de l’Islande, selon les résultats définitifs, supplantant l’ancienne Première ministre Katrin Jakobsdottir, 48 ans, qui, avec 25,5% des voix, a reconnu sa défaite.
Ces résultats confèrent à Halla Tomasdottir, arrivée en deuxième position à l’élection présidentielle de 2016, un soutien plus important que prévu par les sondages qui donnaient les deux candidats au coude-à-coude.
Fondatrice d’Audur Capital, une société d’investissement créée en 2007 pour promouvoir les valeurs féminines dans le secteur financier, Halla Tomasdottir est la directrice générale de The B Team, une organisation à but non lucratif fondée par le milliardaire britannique Richard Branson pour promouvoir dans les affaires des pratiques qui respecter les valeurs humanitaires et le climat. Leader du Mouvement vert de gauche depuis 2013 et jusqu’à l’élection présidentielle, elle a reçu des éloges pour sa gestion de la situation lors des éruptions volcaniques qui se sont succédées sur la péninsule de Reykjanes depuis décembre.
Elle sera la deuxième femme à occuper le poste de présidente en Islande. En 1980, Vigdis Finnbogadottir est devenue la première femme chef d’État démocratiquement élue au monde.
En Islande, république parlementaire, le président occupe une fonction largement honorifique mais il est le garant du respect de la Constitution et de l’unité nationale. Il dispose d’un droit de veto sur les textes parlementaires et peut les soumettre à référendum. Halla Tomasdottir prendra ses fonctions le 1er août. Elle succède à la très populaire Gudni Johannesson, en poste depuis 2016, qui ne s’est pas présentée à nouveau.