En Indonésie, la pyramide de Gunung Padang n’aurait pas été entièrement construite par l’homme
La pyramide de Gunung Padang en Indonésie a fait l’objet d’études archéologiques, géologiques et géophysiques approfondies. Si de multiples controverses existent concernant l’estimation de sa construction, une nouvelle étude scientifique affirme que sa base, la partie la plus ancienne de la pyramide, n’a pas été construite par l’homme. Elle proviendrait d’une colline de lave naturelle qui aurait ensuite été sculptée puis enveloppée architecturalement entre 25 000 et 14 000 avant JC. ANNONCE
Publiée dans la revue scientifique Archeological Prospection, l’étude suggère que Gunung Padang n’est donc pas une colline naturelle mais une construction de type pyramidal. Le noyau de la pyramide serait constitué de lave andésitique massive méticuleusement sculptée (désignée comme « unité 4 »), enfermée dans des couches de constructions rocheuses (unités « 3, 2 et 1 »). La construction de ces multiples superpositions s’étendrait donc sur plusieurs périodes successives.
« Les échantillons de sol vieux de 27 000 ans, bien que datés avec précision, ne montrent aucune trace d’activité humaine, comme du charbon de bois ou des fragments d’os », commente l’archéologue Bill Farley de la Southern Connecticut State University.
Compétences en maçonnerie
Cette étude met en évidence des techniques de maçonnerie avancées remontant à la dernière mini-ère glaciaire. Des preuves provenant de Gunung Padang et d’autres sites, tels que Göbekli Tepe en Turquie, suggèrent que ces pratiques de construction étaient déjà utilisées à une époque où l’agriculture n’avait peut-être pas encore été inventée, souligne le rapport. Indy100.
«Cette découverte remet en question la croyance conventionnelle selon laquelle la civilisation humaine et le développement de techniques de construction avancées n’ont émergé (…) qu’avec l’avènement de l’agriculture il y a environ 11 000 ans», peut-on dire. lu dans l’étude. LE…
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