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En Inde, les médecins entament une grève nationale après le viol et le meurtre d’une jeune praticienne

La découverte du corps ensanglanté du médecin de 31 ans, le 9 août, dans un hôpital public de Calcutta a provoqué de violentes manifestations dans plusieurs villes du pays.

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Des personnels de santé manifestent pour dénoncer le viol et le meurtre d'une jeune médecin, le 17 août 2024 à Bengaluru (Inde). (IDREES MOHAMMED / AFP)

Le viol et le meurtre d’une jeune médecin continuent de susciter l’indignation en Inde. Dans un pays où la violence contre les femmes est un problème chronique, les médecins indiens ont lancé une grève nationale samedi 17 août en réaction à ces crimes.

La découverte du corps ensanglanté de ce praticien de 31 ans, le 9 août, dans un hôpital public de Calcutta, a entraîné de violentes manifestations dans plusieurs villes. Dans un premier temps, médecins et professionnels de santé ont appelé à manifester pour obtenir la mise en place de mesures. Plusieurs dizaines de milliers d’Indiens ont rapidement rejoint le mouvement.

Samedi matin, l’Association médicale indienne (IMA) a intensifié la protestation en déclarant une grève de 24 heures, à l’exception des services d’urgence. « Nous demandons la compréhension et le soutien de la nation dans ce combat pour la justice pour ses médecins et ses filles. »» a déclaré le chef de l’IMA, RV Asokan, dans un communiqué.

« Les 36 heures de garde pour la victime et le manque de lieux de repos sécurisés justifient une révision complète des conditions de travail et de vie des médecins internes »l’IMA a déclaré, qualifiant le meurtre de « barbare »Le corps de la médecin assassinée a été retrouvé dans un amphithéâtre de l’hôpital universitaire, ce qui laisse penser qu’elle s’y était rendue pour se reposer après une garde de 36 heures. Une autopsie a confirmé le viol et l’homicide. Dans une requête déposée auprès du tribunal, les parents de la victime ont déclaré qu’ils soupçonnaient un viol collectif.

Les médecins réclament la mise en œuvre de la loi sur la protection centrale, qui vise à protéger les professionnels de la santé contre la violence. Le 12 août, les praticiens des hôpitaux publics de plusieurs États ont suspendu les soins non urgents pour une période de « indéterminé »réclamant justice et plus de sécurité sur leur lieu de travail.

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