EN IMAGES – Ils plongent sous les éoliennes offshore du parc de Saint-Nazaire pour un inventaire de la faune et de la flore
Deux ans après l’installation de 80 éoliennes en mer au large de Saint-Nazaire, deux ans après le tout premier parc offshore français, Comment se portent la faune et la flore marines là où les machines ont été installées ? Les poissons, crustacés et autres algues ont-ils disparu du banc de sable de Guérande, comme certains le craignaient ?
Pour le savoir et parce que cela fait partie de son cahier des charges, EDF Renouvelables, qui exploite ce parc éolien pour produire de l’électricitéa mandaté plongeurs spécialisés en biologie marine.
Ces scientifiques de la bureau d’études indépendant Idra Bio & littoral basés à Saint-Malo sont déjà intervenus à plusieurs reprises sur le chantier : avant les travaux en 2019 puis après. Première séance l’année dernière, deuxième cette année. A chaque fois, plusieurs plongées par jour pendant dix jours.
Nous avons pu Suivez l’équipe pour sa dernière journée d’observation et de prélèvement au pied des éoliennes. Départ du Croisic.
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Anémones, éponges, moules, étoiles de mer, oursins
LE cinq hommes-grenouilles se relaient, pas plus de 20 minutes sous l’eau à une profondeur de 16 mètres. Aujourd’hui, ils sont à l’ouest du parc éolien et plongent tous autour d’un des câbles électriques installé sous l’eau.
« Les moules ont grandi et se sont propagées même en un an verticalement et horizontalement », explique Thibaut Nebout, chef de projet environnement marin chez Idra Bio.
« Les moules sont revenues six mois plus tard »
« Les fondations ont été rapidement recolonisées, six mois après les travaux, c’était déjà le cas », précis Nathalie Tertre, chef de projet environnement marin chez EDF Renouvelables. « Mais les populations continuent d’augmenter et de se diversifier, c’est bon signe même si on manque encore de recul ».
Mais il y a des preuves. Comme toutes ces « petits animaux » collectées par des scientifiques.
Barres, vieilles femmes, moues, congres
« Bien sûr, cela attire les poissons. Ce matin, nous avons même vu un congre de 2 mètres », dit l’un des plongeurs. « Des saisons, des vieilles dames, des moues. Même si d’autres plongeurs spécialisés dans la pêche seront plus précis, on voit clairement quand on va sous l’eau qu’il y a beaucoup de vie et de couleurs. »
« Certaines espèces ont peut-être disparu, mais d’autres reviennent. Pas plus, pas moins de poissons qu’avant pour l’instant », confirme le pêcheur Christopher Quemener, présent sur le banc de Guérande « depuis toujours ».
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Le temps du travail est toujours une période troublée « où il est même nécessaire d’effrayer les animaux marins pour leur propre sécurité« . Rassurant de voir que la vie revient ? « Oui, mais pas très surprenant » explique Nathalie Tertre. Il faut dire que les scientifiques ont déjà fait ce constat, cette fois avec 10 ans de recul sur Parcs éoliens de la mer du Nord.
Pas encore assez de recul : prochaine session de plongée en 2026
Un retour en arrière qui n’existe pas en France. Avant de s’assurer que les éoliennes offshore du parc éolien de Saint-Nazaire agissent comme un récif artificielil faudra attendre encore quelques années. Pas de conclusions définitives, pas encore. L’inventaire de la faune et de la flore va se poursuivre. Prochaine session de plongée prévue en 2026.