Gauthier Delomez, avec l’AFP
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14h38, 9 septembre 2024
Les 75 médailles, dont 19 en or, récoltées par la délégation française aux Jeux paralympiques de Paris devant un public venu nombreux ont permis de prolonger le bel été sportif, malgré quelques petits couacs. Europe 1 revient en images sur cinq moments forts vécus par les para-athlètes français.
Un engouement très présent
Si le record appartient toujours à Londres (2,7 millions), « on a dépassé les 2,5 millions de billets vendus » à Paris, soit davantage que le nombre mis en vente à l’automne (2,5), a indiqué dimanche Tony Estanguet, président du comité d’organisation de la compétition. Un chiffre que le COJOP doit en partie au succès des JO, qui ont dopé les ventes.
Sur les sites, l’ambiance était souvent au rendez-vous, notamment dans certains lieux prisés de la capitale comme le Stade de la Tour Eiffel pour le cécifoot ou le Grand Palais pour le taekwondo et l’escrime en fauteuil roulant. La légende américaine de la para-natation Jessica Long, aux 18 titres paralympiques, s’est montrée enthousiaste : « C’est le public le plus incroyable devant lequel j’ai jamais nagé », a-t-elle déclaré samedi.
L’exploit du football pour les aveugles
C’est précisément au pied de la Tour Eiffel, emblème de la capitale, que les derniers frissons ont été ressentis par les hôtes de la compétition. Dans un cadre splendide, la délégation française ne pouvait rêver meilleur dénouement. Ses « footballeurs aveugles » ont décroché une médaille d’or inespérée, trois ans après la huitième et dernière place de Tokyo. Devant l’Argentine et ses joueurs professionnels, et devant le Brésil, en bronze cette fois après avoir raflé toutes les médailles d’or depuis l’apparition de la discipline au programme paralympique.
Dans une ambiance très particulière, où les encouragements assourdissants du public succédaient au silence de cathédrale nécessaire au bon déroulement du match, la foule s’est passionnée pour le numéro 10 Frédéric Villeroux et ses coéquipiers. Jusqu’au bout du suspense et d’une séance de tirs au but mémorable.
L’extraordinaire palmarès du cyclisme
L’objectif minimum était déjà atteint pour l’équipe de France de paracyclisme. Leur staff avait annoncé la couleur, récolter moins de 20 médailles serait un échec. Leurs coureurs ont dépassé leurs espérances, en allant chercher 28 médailles, dont dix d’or, piste et route confondues.
Le sélectionneur Laurent Thirionet a pu compter sur ses leaders Mathieu Bosredon, triple champion paralympique de handbike (contre-la-montre, course en ligne, relais mixte) ou encore Alexandre Léauté et ses quatre médailles dont deux en or (poursuite et contre-la-montre sur route en C2) ainsi que sur de belles histoires, comme le premier titre paralympique de Marie Patouillet en poursuite, à 36 ans, pour ses derniers Jeux.
Itinéraire tronqué
Le parcours du circuit sur lequel se déroulaient les épreuves sur route de paracyclisme, tracé en Seine-Saint-Denis autour de Clichy-sous-Bois, a fait grincer des dents certains participants. Et pas à cause de son éloignement des sites emblématiques de la capitale. La légende britannique de la discipline, « Dame » Sarah Storey, qui y a remporté ses 18e et 19e titres paralympiques, a déploré la distance, qu’elle a jugée bien trop courte lors de l’épreuve du contre-la-montre.
Les coureurs n’avaient qu’un tour de circuit à effectuer, soit 14,2 km. « C’est le contre-la-montre paralympique le plus court que nous ayons jamais fait, et je trouve vraiment dommage que nous ne mettions pas en avant le handisport comme il le devrait », a-t-elle déclaré. Le Français Florian Jouanny a regretté l’annulation d’un tour en raison du mauvais temps le lendemain, avant de finalement s’imposer sur son handbike dans la catégorie H1-H2.
Légers retards
Les organisateurs avaient parfois prévu un peu court au niveau des horaires des différentes épreuves. Au Grand Palais, lors des compétitions de taekwondo, seules quelques minutes étaient réservées à chaque combat. Avec quelques blessés, et des affrontements allant jusqu’au « golden score », les séances ont parfois pu déborder au-delà des temps annoncés.
Le couac a aussi et surtout été perceptible lors de la première journée des épreuves d’escrime en fauteuil, qui demandent également beaucoup d’organisation. On pouvait s’attendre à ce que les finales du jour accusent plus de deux heures de retard. Au Stade de France, l’athlétisme a connu quelques légers retards par rapport au programme prévu, tandis que la natation et ses horaires précis ont été respectés à la lettre.
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