en handball, Grâce Zaadi, Cléopatre Darleux et Samir Bellahcene seront remplaçantes
Les noms des handballeuses retenues pour les Jeux de Paris (26 juillet-11 août) ont été dévoilés, lundi 8 juillet, par la Fédération française de handball. Chacune des deux listes publiées comporte dix-sept noms (14 + 3 remplaçantes). Chez les féminines, la seule surprise est le statut de remplaçante de la demi-centre Grâce Zaadi (31 ans), qui a été de toutes les campagnes victorieuses des Bleues depuis une décennie.
Blessée au pied gauche en mars 2023 mais présente aux championnats du monde victorieux en décembre de la même année, la meneuse de jeu du CMS Bucarest n’a pas retrouvé le niveau de jeu qui avait fait d’elle l’une des meilleures joueuses du monde. Elle paie aussi le prix de l’émergence au plus haut niveau de Léna Grandveau (21 ans), sélectionnée au poste d’arrière droite, mais qui peut jouer au poste de meneuse, son poste à Nantes.
En revanche, la non-sélection de la championne du monde Déborah Lassource au poste d’arrière droite et, surtout, le statut de remplaçante de la gardienne Cléopâtre Darleux, étaient attendus. Championne olympique à Tokyo, puis victime d’une commotion cérébrale en février 2023, cette dernière est supplantée par Hatadou Sako, décisive lors du dernier Mondial. Enfin, l’absence de la liste de la pivot Béatrice Edwige (35 ans), longtemps patronne de la défense bleue, était également prévisible. Olivier Krumbholz lui a préféré Sarah Bouktit (21 ans), jugée plus polyvalente.
Le dernier pari de Vincent Gérard
Chez les hommes, le poste de demi-centre a également donné lieu à la plus grosse surprise. Pilier de l’équipe de France depuis le titre mondial 2015, Kentin Mahé (33 ans) paye sa saison difficile à Veszprem, où il a peu joué. Récent champion d’Europe avec Barcelone, Timothy N’Guessan est, lui, victime de la forte concurrence au poste d’arrière gauche, occupé en Bleu par les Parisiens Elohim Prandi et Nikola Karabatic. Véritable légende de son sport, ce dernier s’apprête à disputer, à 40 ans, ses sixièmes Jeux.
Au poste de gardien, ils étaient trois pour deux places. Le sélectionneur Guillaume Gille a finalement retenu Rémi Desbonnet et Vincent Gérard, le meilleur gardien des Jeux de Tokyo. Absent du dernier Euro pour cause de pubalgie, ce dernier a réussi son pari de revenir au plus haut niveau en se relançant à Istres, en deuxième division, à 37 ans. Il prendra sa retraite après les Jeux.
Décisif lors de l’Euro victorieux en janvier, Samir Bellahcene n’est donc que remplaçant. Tout comme le solide pivot Nicolas Tournat, pourtant champion d’Europe et sacré à Tokyo en 2021. Le sélectionneur Guillaume Gille lui a préféré Karl Konan, un pur défenseur. De même, Aymeric Minne, brillant meneur de jeu de Nantes, fait les frais de l’extraordinaire richesse du vivier tricolore. Il sera lui aussi remplaçant.