En Haïti, les femmes et les filles déplacées menacées par une « montée » des violences sexuelles, alerte l'ONU
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En Haïti, les femmes et les filles déplacées menacées par une « montée » des violences sexuelles, alerte l’ONU

Dans les camps de fortune où vivent les déplacés, « de nombreuses femmes et filles risquent d’être agressées sexuellement à chaque fois qu’elles vont aux toilettes ou prennent une douche », alerte l’ONU.

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Des personnes déplacées à Port-au-Prince (Haïti), le 11 juin 2024. (ROBERTO SCHMIDT / AFP)

Conséquence de la violence des gangs qui sévit dans le pays. En Haïti, plusieurs milliers de femmes et de filles déplacées par cette violence sont menacées par une « vol » violences sexuelles, alerte l’ONU, mardi 27 août. « Le risque de violence sexuelle pour les femmes et les filles vivant dans les sites de déplacement de la capitale Port-au-Prince augmente rapidement, en partie à cause de leurs conditions de vie déplorables »s’inquiète le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) dans un communiqué.

Parmi les quelque 185 000 personnes contraintes de fuir leur domicile à Port-au-Prince, une grande partie vit dans des camps de fortune visités par l’agence des Nations Unies. Dans 14 de ces camps, plus de la moitié des toilettes et de nombreuses douches ne sont pas séparées pour les hommes et les femmes. De nombreuses douches ne ferment pas à clé et de nombreux sites sont éclairés la nuit. « En conséquence, de nombreuses femmes et filles risquent d’être agressées sexuellement chaque fois qu’elles vont aux toilettes ou prennent une douche. »dénonce l’UNFPA.

« Avec ce que j’ai vécu, j’aurais préféré mourir »raconte dans le communiqué une mère de sept enfants, agressée sexuellement alors qu’elle dormait dans un parc après avoir fui des gangs. « Quand ils ont vu qu’il n’y avait pas d’homme avec moi, ils m’ont attaquée, même si j’étais enceinte de quatre mois. Je vis dans la douleur, j’ai du mal à respirer, j’ai peur pour ma fille qui a 11 ans ».

Ce type d’agression est en augmentation dans le pays : « Entre mars et mai 2024, le nombre de cas de violences sexuelles et basées sur le genre enregistrés par l’UNFPA et ses partenaires a augmenté de plus de 40 %, mais ces cas signalés ne représentent qu’une petite partie du total« , Selon l’ONU, ces actes de violence sont passés de 250 en janvier-février à plus de 1.500 en mars, pour atteindre plus de 2.000 en avril-mai.

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