Nouvelles locales

En Haïti, « Barbecue », « Izo » et « Ti Blanc » introduisent la loi des gangs dans une ville en ruine

RAPPORTS – Des milliers de personnes ont été contraintes de fuir les combats sans merci qui font rage depuis février dans certains quartiers de Port-au-Prince sous la houlette de la coalition de bandes armées « Vivre ensemble ».

  • Envoyé spécial à Port-au-Prince

Le blindé démarre en trombe, passe devant le Palais national, ravagé par le séisme de 2010, avant de quitter rapidement le Champ-de-Mars, centre historique de Port-au-Prince. A l’intérieur, cinq policiers, le visage couvert de cagoules, les yeux plissés, s’apprêtent à traverser les artères du quartier de Martissant, semblable à une zone de guerre. Au milieu de ce champ de ruines, quelques civils marchent précipitamment, ignorés par la police. Ils recherchent des membres du gang CinqSeconds, l’un des plus puissants du pays, dirigé par « Izo ». Chaque silhouette ou comportement suspect donne lieu à des rafales de coups de feu. Le tank est pris pour cible à plusieurs reprises par les hommes d’« Izo », qui a bâti sa fortune et sa renommée grâce aux enlèvements, aux vols à main armée et au trafic de drogue, tandis qu’une ombre non identifiée, touchée, tombe d’un tir de sa moto, au loin.

La tension monte dans un véhicule blindé de l’Unité Temporaire Anti-Gang (UTAG), une unité de la Police Nationale Haïtienne.
Antoni Lallican/Hans Lucas pour « Le Figaro »

« Sur la route, nous avons reçu des messages nous informant de la présence de bandits à des endroits précis. Ils…

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Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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