La préfecture de Guadeloupe a annoncé mercredi 22 mai la reconduction pour un mois du couvre-feu imposé aux mineurs à Pointe-à-Pitre pour endiguer une flambée de délinquance, excluant cette fois le centre-ville de son périmètre. application. Appliquée depuis le 22 avril entre 20h00 et 5h00, cette mesure a été ordonnée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour lutter contre « la délinquance (…) de plus en plus jeune et de plus en plus armée ».
Selon le maire EELV de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, qui a qualifié sa ville de « fardée » Fin mars, le taux de délinquance sur mineurs est passé de 12% à 38%, dans un département d’outre-mer en proie à une forte délinquance. Au bout d’un mois d’application du couvre-feu, la préfecture a constaté une « diminution des mineurs impliqués dans des faits de délinquance » mais a jugé « pertinent » de le prolonger pour assurer la « consolidation de cet effet ». Selon la police citée par la préfecture, « aucun délit ou acte criminel n’a été commis par des mineurs dans les lieux et pendant les plages horaires visés par l’arrêté ». La police a signalé « des nuits plus calmes »elle a ajouté.
Jusqu’à 750 euros d’amende
Son extension cible les quartiers de Massabielle, Raspail, Boisneuf, Tour Frebault Henri IV et Assainissement, auxquels s’ajoute celui de Lauricisque, dans la commune de Pointe-à-Pitre et Grand-Camp et Vieux-Bourg dans celle des Abymes, selon à l’arrêté préfectoral. Le périmètre de l’interdiction exclut cependant désormais le centre de Pointe-à-Pitre où, selon le décret, la police a observé « une présence familiale de mineurs accompagnés ne causant aucun trouble à l’ordre public ».
Les contrevenants au couvre-feu s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 750 euros.