en grève, les pharmaciens scandalisés par la pénurie de médicaments
RAPPORTS – Parmi les 30 000 personnes descendues dans la rue à travers le pays selon les syndicats, la méconnaissance de la population concernant les stocks médicaux est particulièrement choquante.
Dans l’ombre de Bercy, Laura porte son outil de travail habituel – une blouse blanche – et garde un sourire superficiel. Mais cette pharmacienne parisienne n’était pas dans sa pharmacie ce jeudi, comme plusieurs milliers de manifestants qui ont défilé dans les rues de la capitale lors de la première grande grève des pharmaciens depuis dix ans. Et pour cause : près de 90 % des pharmacies ont baissé le rideau pour protester contre la pénurie de médicaments, les fermetures de pharmacies et un éventuel relâchement des ventes en ligne.
Laura est descendue dans la rue pour faire entendre aux gens « le vrai sujet » comme elle le dit : « La pénurie de stock de médicaments ». Pendant de longues minutes, elle décrit son quotidien où tout lui manque : « Cortisone, morphine, antibiotiques, sirops pour enfants et médicaments de base ». « Nous avons normalement une demande d’une centaine de boîtes d’antibiotiques par mois, assure-t-elle. Mais je n’en reçois que dix maximum…