Vue d’Athènes
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La loi de septembre 2023 modifiant les horaires de travail est entrée en vigueur lundi 1er juillet. Elle suscite l’indignation car elle ne répond pas aux problèmes fondamentaux qui entravent le développement du pays.
Rien n’y fait. Malgré les protestations des Grecs, le gouvernement dirigé par Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie – ND, droite conservatrice) décide d’appliquer, coûte que coûte, une nouvelle loi sur le temps de travail. Entrée en vigueur le 1er juillet, elle permet aux chefs d’entreprise de demander aux salariés de travailler six jours par semaine.
Le débat remonte à septembre 2023. Le ministre du Travail de l’époque, Adonis Georgiádis, avait déposé un projet de loi qui légalisait la semaine de travail de six jours, au lieu de cinq. Cette mesure était réclamée de longue date par le SEV, le Medef grec. Cette semaine de 48 heures n’est possible que dans les services à activité continue – 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 – et les entreprises qui doivent faire face à une charge de travail accrue. Pour les salariés, le sixième jour est majoré de 40 % du salaire, et de 115 % les dimanches et jours fériés. En Europe, les Grecs détiennent la première place en termes de durée du travail, avec une moyenne de 41 heures par semaine en 2022, selon Eurostat, contre une moyenne européenne de 36,1 heures en 2023.
Le salaire moyen est d’environ 1 100 euros brut, le salaire minimum est de 850 euros et le travail à temps partiel représente environ 50 % des contrats. Pour le ministre du Travail de l’époque (et depuis