En Gironde, le nombre de cas de légionellose multiplié par trois en un an, un phénomène « difficile à expliquer »
Une explosion que la communauté scientifique peine à expliquer : « Cette recrudescence des cas en Gironde est difficile à expliquer en l’absence d’identification de cas groupés et d’une source commune d’exposition ayant pu concerner plusieurs cas. Par ailleurs, aucune prédominance d’un type particulier de souche « légionelle » n’a été identifiée, mais les résultats biologiques obtenus ne concernent que 22 % des cas. De même, aucune source environnementale liée à un nouvel établissement industriel pouvant être à l’origine de la diffusion d’aérosols d’eau contaminée n’a été identifiée. Ces éléments plaident donc en faveur de cas sporadiques survenant de manière plus significative chez les personnes résidant en Gironde en 2023 », précise Santé publique France.
En 2023, les cas de légionellose sont survenus de manière hétérogène sur une grande partie de la Gironde. Toutefois, 41 % des cas résidaient sur le territoire de Bordeaux Métropole. « Aucun regroupement de cas dans un même code postal de plus de cinq cas n’a été identifié sauf à Bordeaux. » Cette hausse a été particulièrement « significative et inhabituelle » durant la période automnale avec deux pics marqués en septembre et novembre. Un pic a également été observé au cours du mois de juin. En 2023, 81 % des cas notifiés se sont produits entre juin et novembre, contre 68 % des cas en moyenne de 2013 à 2022 sur la même période.
Tabagisme et diabète
Rappelons que la maladie du légionnaire est une infection pulmonaire causée par la bactérie Legionella. Présent dans le milieu naturel, il peut proliférer dans les sites d’eau artificielle, lorsque les conditions de son développement sont réunies, notamment entre 25 et 50°C : réseaux d’eau chaude, tours de refroidissement, autres installations (bains bouillonnants, humidificateurs, fontaines décoratives, aérosols, appareils de thérapie respiratoire, etc.). La contamination se fait principalement par voie respiratoire, par l’inhalation d’eau contaminée diffusée dans un aérosol. La maladie du légionnaire commence par une maladie fébrile pseudo-grippale qui évolue vers une pneumonie.
