Des milliers de personnes ont manifesté mercredi en Géorgie contre le vote en première lecture de ce texte, devant le Parlement avant de marcher vers les bureaux du Premier ministre.
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Voté. Le Parlement géorgien a adopté en première lecture, mercredi 17 avril, un texte controversé sur « l’influence étrangère ». Comparé par ses détracteurs à une loi russe répressive sur les « agents étrangers », le texte est à l’origine de grandes manifestations à travers le pays. Selon les manifestants, cette législation est répressive et pourrait menacer le rapprochement de la Géorgie, ancienne république soviétique du Caucase, avec l’Union européenne.
Lors d’un vote boycotté par l’opposition, le Parti du rêve géorgien au pouvoir a voté par 83 voix contre 0 en faveur du projet de loi. Deux autres lectures devraient suivre, un processus qui pourrait prendre des semaines, d’autant que la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili, pro-européenne et en conflit avec le gouvernement, pourrait y mettre son veto. Cependant, ce veto peut être surmonté à la majorité qualifiée, dont dispose le parti au pouvoir.
Environ 20 000 manifestants contre la loi
Si le texte est adopté, les organisations qui reçoivent plus de 20% de leurs financements de l’étranger seront obligées de s’enregistrer comme« organisations poursuivant les intérêts d’une puissance étrangère », sous peine d’amendes. De son côté, l’UE, qui a accordé en décembre le statut de pays candidat à la Géorgie, a demandé l’abandon du texte. Elle estime que cela va à l’encontre du programme de réformes que le pays doit entreprendre pour progresser sur la voie de l’adhésion.
Dans la soirée, environ 20 000 manifestants ont bloqué la circulation sur l’artère principale de la capitale Tbilissi, devant le parlement, où des centaines de policiers anti-émeutes avaient été dépêchés. « Non à la loi russe ! », ont proclamé les participants, tandis que résonnaient les notes de l’hymne national géorgien et de l’Ode à la joie, l’un des symboles de l’Europe. Ils ont ensuite marché vers les bureaux du Premier ministre.