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En Géorgie, le président refuse de signer une loi anti-LGBTQIA+, malgré la pression du gouvernement

Militants des droits LBTQIA+ à Tbilissi, Géorgie, le 17 mai 2017.

La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, pro-européenne et en désaccord avec le gouvernement, a refusé de signer une loi restreignant les droits LGBTQIA+, ont annoncé ses services mercredi 2 octobre, le texte ayant été fermement condamné en Occident.

M.moi Zourabichvili « a refusé de signer la loi et l’a renvoyée au Parlement sans y opposer son veto »a déclaré la porte-parole de la présidente de ce pays du Caucase, Marika Botchoidzé. La loi devrait néanmoins pouvoir entrer en vigueur car le Président du Parlement a le pouvoir de la signer en cas de refus de la présidence.

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« Stigmatisation » et « discrimination »

En septembre, les élus géorgiens ont adopté ce texte le « valeurs familiales »qui interdit « propagande des relations homosexuelles et de l’inceste » dans les établissements d’enseignement et les émissions de télévision, et restreint également « rassemblements et manifestations ».

Les groupes de défense des droits ont critiqué cette formulation, qui assimile l’inceste et l’homosexualité.

L’Union européenne a estimé début septembre qu’elle « viole les droits fondamentaux des Géorgiens et risque de renforcer la stigmatisation et la discrimination d’une partie de la population ».

La législation, similaire à celle qui existe en Russie, a été approuvée par les députés du parti au pouvoir, le Rêve géorgien.

Ce parti, à la rhétorique conservatrice et anti-occidentale, est accusé de mettre en danger le rapprochement de la Géorgie avec les Etats-Unis et l’Europe. Le pays ambitionne d’adhérer à l’OTAN et à l’UE, mais les critiques du rêve géorgien l’accusent de préférer Moscou.

Le pays est appelé aux urnes le 26 octobre pour des élections législatives considérées comme cruciales.

Manifestations massives au printemps

La Géorgie a été secouée au printemps par des manifestations massives contre une autre loi, cette fois sur«influence étrangère» et il s’inspire également d’un texte russe répressif.

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En Russie, une législation réprimant « Propagande LGBT » a été adoptée il y a une dizaine d’années et considérablement élargie depuis, Moscou y ajoutant même ce qu’elle décrit comme « mouvement LGBT international » sur sa liste d’entités déclarées « terroristes et extrémistes »même si aucune organisation ne porte ce nom dans le pays.

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Le Monde avec l’AFP

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Eleon Lass

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