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En Géorgie, la répression commence, après le discours anti-occidental des autorités

Des manifestants barricadent l'entrée du Parlement lors d'une manifestation de protestation contre le projet de loi sur les agents étrangers, à Tbilissi, le 2 mai 2024.

Cette fois, ils venaient de tout le pays. Des milliers de Géorgiens ont convergé vers Tbilissi mercredi 1euh Soir de mai, pour manifester contre le projet de loi sur « l’influence étrangère », défendre les valeurs démocratiques et l’avenir européen de cette ancienne république soviétique du Caucase du Sud, plus menacée que jamais.

Le texte, calqué sur une loi russe visant à démanteler la société civile et les médias indépendants, a été voté le même jour au Parlement, par 83 voix pour et 23 contre. Il doit encore passer une troisième lecture et la présidente, Salomé Zourabichvili, a déclaré qu’elle y opposerait son veto, mais le parti au pouvoir, Georgian Dream, dispose de suffisamment de voix pour ne pas en tenir compte.

Après trois semaines de manifestations pacifiques, la police a adopté la méthode forte, dans la nuit du mardi 30 avril au mercredi 1er avril.euh mai, en réprimant violemment les rassemblements à coups de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Des vidéos et des témoignages montrent également l’usage de balles en caoutchouc, ce que le gouvernement a démenti. Des heurts ont éclaté. Au moins soixante-trois personnes ont été arrêtées ; quatre manifestants et six policiers ont été blessés, selon les autorités.

Signe inquiétant, le président du Mouvement national uni, principal parti d’opposition, Levan Khabeishvili, a été violemment frappé par la police anti-émeute. Mercredi soir, alors que leOde à la joiePendant l’hymne de l’Union européenne (UE), la police a utilisé du gaz poivré et des canons à eau pour déloger un petit groupe de manifestants qui tentaient de bloquer l’entrée latérale du Parlement.

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Les condamnations se multiplient après les violences policières. Le Département d’État américain a dénoncé un « Recours inacceptable à la force » et sévèrement condamné « faux discours » Et « anti-occidental » autorités pour défendre leur projet de loi : « Les déclarations et les actions du gouvernement géorgien sont incompatibles avec les valeurs démocratiques qui sous-tendent l’adhésion à l’UE et à l’OTAN. »

Le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a également dénoncé cet appel. « inacceptable » à la violence. « La Géorgie est un pays candidat à l’UEse souvient-il. J’appelle les autorités à garantir le droit de réunion pacifique. » La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dit suivre la situation avec « grande inquiétude » et a condamné la violence. De son côté, l’eurodéputée Viola von Cramon-Taubadel a appelé à « des conséquences concrètes »y compris le retrait du statut de candidat à l’UE, que la Géorgie a obtenu fin 2023.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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