Le Parlement géorgien a adopté une loi sur la « valeurs familiales »dénoncé par l’Union européenne (UE) et les organisations de défense des droits de l’homme comme restreignant les droits des personnes LGBT+.
Le texte interdit « propagande des relations homosexuelles et de l’inceste » dans les établissements d’enseignement et les émissions de télévision. Elle interdit également « rassemblements et manifestations » promouvoir les relations homosexuelles.
Début septembre, l’UE avait estimé que le texte était conforme « violation des droits fondamentaux des Géorgiens et risque(ait) « renforcer la stigmatisation et la discrimination d’une partie de la population ».
La loi a été approuvée par les députés du parti au pouvoir, le Rêve géorgien, lors d’un vote boycotté par l’opposition, dans un contexte de virage conservateur et anti-occidental du gouvernement.
L’adoption du texte par le Parlement pourrait attiser les tensions dans le pays à l’approche d’élections législatives cruciales le 26 octobre. Quatre-vingt-quatre députés ont voté pour et aucun contre, selon le décompte officiel. Le projet de loi avait été voté fin juin en première lecture et a donc été définitivement validé près de trois mois plus tard.
En Russie, une législation similaire réprimant la « Propagande LGBT » a été adoptée il y a une dizaine d’années et a été considérablement élargie depuis, Moscou y ajoutant même la « mouvement LGBT international » sur sa liste d’entités déclarées « terroristes et extrémistes ».
Le parti Rêve géorgien a déjà été accusé par ses détracteurs de se tourner de plus en plus vers Moscou, malgré la guerre menée par la Russie en 2008, et de s’inspirer de la législation répressive russe.
La Géorgie a été secouée ces derniers mois par des manifestations de grande ampleur contre une loi sur « influence étrangère »qui a été vivement critiquée en Occident et qui est proche de la législation russe sur « agents étrangers » ce qui a contribué à la répression de toute opposition dans ce pays.
Les opposants à Tbilissi accusent le rêve géorgien de mettre en péril l’adhésion espérée de leur pays à l’UE.
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Pays à majorité chrétienne orthodoxe, la Géorgie a obtenu le statut de candidat à l’adhésion à l’UE en décembre 2023, mais les négociations d’adhésion n’ont pas encore commencé. Le pays aspire également à rejoindre l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN).
Mais avant l’été, les dirigeants de l’UE avaient décidé de« un arrêt » « de facto » du processus d’adhésion, dans l’attente d’un changement de politique à Tbilissi.
Le parti Rêve Géorgien, pour sa part, accuse l’Occident de saper la « valeurs traditionnelles »une expression également régulièrement utilisée par le président russe Vladimir Poutine.
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