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En Géorgie, Kamala Harris appelle à défendre le droit à l’avortement

Lors d’un rassemblement à Atlanta, la démocrate a appelé les électeurs à l’élire comme prochaine présidente des États-Unis, afin de protéger l’accès à l’avortement.

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Kamala Harris appelle à la défense du droit à l'avortement lors d'un rassemblement de campagne à Atlanta, en Géorgie (États-Unis), le 20 septembre 2024. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

« Cette élection est une bataille pour l’avenir et pour la liberté. (…) Cela inclut la liberté des femmes de contrôler leur propre corps. » Dès les premiers mots de son meeting à Atlanta, en Géorgie, Kamala Harris a donné le ton de son discours : sérieux, solennel. A l’image du sujet que la vice-présidente américaine est venue aborder dans cet Etat du Sud, vendredi 20 septembre. « Depuis que le droit à l’avortement a été abrogé (par la Cour suprême en 2022)J’ai rencontré plusieurs femmes à qui on a refusé un traitement pour fausse couche, a déclaré le candidat démocrate à la présidence. Et maintenant, deux femmes sont mortes, ici en Géorgie.

Plus tôt cette semaine, ProPublica a rapporté que deux femmes étaient décédées en 2022 de complications après avoir pris des pilules abortives, alors que la Géorgie venait d’interdire l’avortement après six semaines – un stade auquel la plupart des grossesses ne sont pas encore connues. Kamala Harris, qui a fait de la défense de l’avortement un enjeu central de sa campagne, a partagé l’histoire de l’une d’entre elles. « Amber Nicole Thurman avait un plan pour elle-même, pour son fils, pour leur avenir. Lorsqu’elle a découvert qu’elle était enceinte, elle a décidé d’avorter. »

Contrainte de se rendre dans un autre État pour interrompre sa grossesse, Amber Thurman a souffert de graves complications à son retour en Géorgie. Mais les médecins, craignant d’être accusés d’avoir pratiqué un avortement et d’être poursuivis en justice, ont attendu des heures avant d’intervenir. Le calvaire de la femme de 28 ans « a duré 20 heures »avant qu’elle ne succombe à une septicémie, a déclaré Kamala Harris. « La mort d’Amber aurait pu être évitée »elle a insisté avec émotion, rappelant qu’une commission officielle avait conclu que les médecins auraient dû la soigner plus rapidement.

« Nous savons pourquoi nous sommes là : Donald Trump a nommé trois juges à la Cour suprême » quand il était à la Maison Blanche, « dans le but » pour renverser la décision garantissant le droit à l’avortement, a accusé Kamala Harris. « Aujourd’hui, plus de 20 États imposent des restrictions » droits reproductifs, a souligné le vice-président américain. Dans plusieurs d’entre eux, l’interruption de grossesse est même interdite en cas de viol ou d’inceste, a-t-il ajouté. Le New York Times.

« Il s’agit d’une crise sanitaire, et Donald Trump en est l’architecte. Il se vante (du revirement de la Cour suprême) alors que des femmes meurent. (…) Comment ose-t-il ? »

Kamala Harris, candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine

lors d’une réunion à Atlanta

Entre deux attaques visant le candidat républicain et son colistier, JD Vance, Kamala Harris a estimé que « le défi (de l’élection présidentielle) « est grand ». « S’il est réélu président, Donald Trump ira encore plus loin »« Nous sommes très inquiets de voir que la campagne de Trump va se poursuivre, et nous devons nous efforcer de trouver une solution », a assuré la démocrate, affirmant que son adversaire prendrait des mesures pour restreindre l’accès à l’avortement dans tout le pays. Et d’inviter les quelques centaines de militants venus l’écouter, en majorité des femmes, à voter pour elle le 5 novembre. « Il reste 46 jours avant ce qui pourrait bien être l’élection la plus importante de notre vie. Géorgie, êtes-vous prête à faire entendre votre voix ?

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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