L’automne, en montagne, offre un spectacle saisissant pour les amoureux de la nature ! Mais méfiez-vous des fleurs champêtres que vous pourriez croiser lors de vos randonnées. Certaines espèces sont protégées et leur cueillette vous expose à une lourde amende. Alors, quelles fleurs ne doivent être touchées qu’avec les yeux, et lesquelles peuvent être cueillies sous certaines conditions ? On fait le point.
Ces fleurs sauvages qu’il ne faut absolument pas cueillir !
Dans montagnecertaines espèces florales, comme l’edelweiss ou l’arnica, sont sous stricte protection. Car si leur beauté sauvage attire le regard, ces plantes sont en réalité vulnérables, rares et menacées. Ainsi, la cueillette de l’edelweiss est totalement interdite dans de nombreuses régions, notamment en Savoieoù sa préservation est cruciale pour éviter sa disparition et préserver la biodiversité. Ce plante emblématique des Alpes a longtemps été choisi pour décorer les maisons de montagne, et aujourd’hui, il est menacé d’évaporation, précisément à cause de cette popularité passée.
L’arnica, utilisée pour ses propriétés médicinales, est également très convoitée dans les vallées. Mais là aussi, sa collecte est interditeà moins que tu respectes des règles strictesencadrer son utilisation à des fins commerciales ou scientifiques. La récolte incontrôlée de ces espèces peut sérieusement nuire à leur régénérationmettre en danger écosystèmes fragiles.
Des fleurs de montagne que vous pouvez cueillir, mais en quantité limitée
Si certains fleurs de montagne sont strictement protégés, d’autres peuvent cependant être cueillis à condition respecter des limites précises. Le Génépi, par exemple, peut être récolté, mais il ne faut pas en prendre davantage. 120 brins par jour et par personne, sous peine de sanctions. Cette plante, célèbre pour la liqueur qui en est issue, a longtemps été récoltée en grande quantité, ce qui a conduit à une appauvrissement notable de ses populations à l’état sauvage. Aujourd’hui, les cultures ont été développées pour répondre à la demande tout en protégeant la ressource sauvage.
D’autres espèces comme les jonquilles ou les jonquilles des poètes peuvent également être cueillies, mais là aussi en quantité modérée : 20 tiges par personne et par jour sont autorisés. Pensez à couper ces fleurs avec outils adaptéscomme un sécateur, et de laisser suffisamment de plantes sur place pour permettre leur reproduction naturelle.
Cueillette de ces fleurs de montagne : l’amende colossale que vous risquez
Ignorer ces règles de sélection peut vous coûter cher. Le Code de l’Environnement prévoit une amende pouvant aller jusqu’à 750 € pour les cueilleurs compulsifs qui ne respectent pas les interdictions et limitations imposées. L’année dernière, quand les opérations de contrôle menées par les autorités, d’importantes saisies ont également eu lieu en Savoie, rapporte L’Essor Savoyard : plus de 8500 brins de génepi et 350 edelweiss ont été confisqués.
Ces actions et leurs restrictions visent avant tout à sensibiliser le grand public à l’importance de préserver ces trésors naturels. Des agents de l’Office National des Forêts, du Parc National de la Vanoise et de la gendarmerie patrouillent régulièrement les sites les plus fréquentés, notamment pendant la haute saison touristique. Ils veillent au respect de ces règles, mais informent également les visiteurs sur les bonnes pratiques à adopter en montagne.