MARKKU ULANDER / AFP
Dans cette école finlandaise, le premier bilan de la fusillade fait état d’un mort et de deux blessés parmi les élèves.
INTERNATIONAL – Le traumatisme des fusillades refait surface. La Finlande a découvert à son réveil le terrible drame survenu ce mardi 2 avril à l’école Viertola, dans la ville de Vantaa, où un jeune garçon armé a été arrêté après que des coups de feu ont été tirés sur plusieurs élèves de l’établissement.
Fait particulièrement marquant, le suspect de la fusillade, arrêté par la police, n’a que douze ans. Le même âge que les trois victimes. A midi, le premier bilan faisait état d’un enfant mort et de deux » grièvement blessé « .
Située au nord d’Helsinki, cette école qui peut accueillir 800 élèves âgés de 7 à 15 ans a été durement touchée par cette attaque survenue avant 9 heures locales. Mais il n’a fallu qu’une heure à la police pour appréhender » au calme » le principal suspect scolarisé dans cet établissement. « L’agresseur était en possession d’une arme à feu »la police finlandaise l’a également confirmé sur son site Internet.
A l’heure actuelle, il est encore très difficile d’établir les motifs de cette fusillade. « Je ne peux qu’imaginer la douleur et l’inquiétude que ressentent de nombreuses familles en ce moment »a réagi la ministre de l’Intérieur, Mari Rantanen sur X, ajoutant que la journée avait commencé « terriblement ».
Le jeune suspect ne sera pas incarcéré car il a moins de 15 ans, a indiqué un responsable de la police. Il sera donc remis aux services sociaux après son interrogatoire.
Traumatismes de 2007 et 2008
À Vantaa, quatrième ville de Finlande, il était impossible ce mardi de ne pas voir resurgir le spectre des fusillades dans les écoles qui ont traumatisé la population dans les années 2000.
D’abord en novembre 2007, lorsqu’un homme de 18 ans avait ouvert le feu dans un collège de Jokela, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale Helsinki, tuant huit personnes : le directeur, l’infirmière et six étudiants. Un an plus tard, en septembre 2008, une fusillade a eu lieu cette fois dans une école professionnelle de Kauhajoki, perpétrée par Matti Juhani Saari, 22 ans, tuant dix personnes. Après ces deux fusillades, les tireurs se sont suicidés.
Citant la critique Journal d’études scandinaves en criminologie et prévention du crimeL’Agence France-Presse souligne que des centaines d’écoles ont depuis été menacées d’actes similaires, où les problèmes de santé mentale sont à chaque fois pointés du doigt pour leur rôle direct ou indirect dans les fusillades.
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