en fin de campagne, Mélenchon veut surmobiliser les banlieues
DÉCRYPTION – Les Insoumis ont pris le pari de faire voter les quartiers populaires, notamment en axant leur campagne sur la cause palestinienne.
C’est un mauvais souvenir que les Rebelles n’aiment pas évoquer. Le 26 mai 2019, Jean-Luc Mélenchon s’approche du pupitre avec sa tête de mauvais jour. « Ce résultat n’est pas à la hauteur de nos attentes », avoue-t-il à la presse. Juste derrière lui, Manon Aubry semble déconfite. Elle vient d’apprendre que sa liste n’a recueilli que 6,31% des voix après une longue campagne atone et fragilisée par de graves querelles au sein du mouvement.
Cinq ans plus tard, les mélenchonistes juraient qu’ils ne se laisseraient plus reprendre. A l’aube de cette nouvelle campagne européenne, un nouveau cap est fixé : convaincre les quartiers populaires, là où se situe leur principal électorat pour l’élection présidentielle, de voter le 9 juin. Le pari est risqué. Ces électeurs ne sont, par tradition, pas habitués à se mobiliser lors des élections européennes.
« Ce pays est le vôtre »
Pour y parvenir, les Insoumis se sont une nouvelle fois appuyés sur Jean-Luc Mélenchon, considéré « le seul » effectivement capable de toucher…