en distribuant des primes, le gouvernement s'est-il lui-même piégé ?
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en distribuant des primes, le gouvernement s’est-il lui-même piégé ?

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La grève des cheminots, qui souhaitent faire pression sur la direction avant une réunion sur les primes liées aux JO, risque d’avoir un fort impact mardi pour les usagers des RER et trains de banlieue d’Ile-de-France exploités par la SNCF. Elle est loin d’être la seule entreprise à se mobiliser à l’approche de l’événement prévu cet été.

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A la SNCF, dans les aéroports parisiens, mais aussi dans les écoles, plusieurs mouvements de grève s’annoncent très forts mardi 21 mai en Ile-de-France. Cette mobilisation est d’abord un nouveau bras de fer entre les syndicats et le gouvernement à l’approche des Jeux olympiques. A deux mois de l’ouverture du concours, certaines entreprises en profitent pour accentuer la pression dans l’espoir d’obtenir une petite prolongation.

Les cheminots se mobilisent à la veille d’une réunion concluante sur les primes attribuées aux agents mobilisés pendant les Jeux. De ce fait, le trafic des trains de banlieue et des RER est « très perturbé » Mardi. Même mécanique pour le personnel d’Aéroports de Paris dont les syndicats réclament une « gratification homogène« pour tous les agents, bénévoles ou non, opérationnels ou non, qui travailleront « du 8 juillet au 15 septembre ». Seule la grève des services périscolaires parisiens, notamment des cantines, est sans rapport avec le contexte olympique.

Le gouvernement est incapable de répondre à ces demandes, peut-être précisément parce qu’il a déjà déployé des efforts considérables. Il est légitime que les personnels qui devront faire face à une hausse d’activité, et parfois même reporter leurs vacances en raison des JO, réclament et obtiennent une indemnisation. Depuis deux mois, l’État, et parfois les autorités locales, se montrent plutôt réceptifs. La place Beauvau a promis des primes substantielles aux policiers qui seront débordés. Les contrôleurs aériens ont obtenu des augmentations. Sans oublier les cheminots qui ont conclu un accord généreux avec la direction de la SNCF qui dénoue les effets de la réforme des retraites pour les départs anticipés.

Nous assistons à une sorte d’effet boule de neige. Chaque compensation obtenue par une catégorie incite une autre à réclamer à son tour. Deux préavis de grève, qui couvrent toute la durée des Jeux, donnent des sueurs froides au gouvernement et à la mairie de Paris : ceux déposés à la RATP et auprès des éboueurs. Ce phénomène de formation peut paraître tout à fait logique. Elle illustre aussi la dégradation du dialogue social qui incite certains syndicats à faire de la grève un préalable à la négociation. Et l’affaiblissement du gouvernement qui donne l’impression de gérer au quotidien les grilles salariales des agents publics.

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