EN DIRECT – Ukraine : les propos de Macron sur l’envoi de troupes sont « très dangereux », dénonce le Kremlin
Les propos de Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine sont « très dangereux »,
Jeudi, le président a de nouveau évoqué la possibilité d’envoyer des troupes terrestres occidentales en Ukraine.
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Plus de deux ans de guerre en Ukraine
DEUX MORTS DANS UN BOMBARDEMENT RUSSE
Un bombardement russe sur la ville ukrainienne de Kourakhove, dans la région de Donetsk (est), a fait vendredi au moins deux morts et deux blessés, a indiqué un responsable local. « La partie centrale de la ville a été touchée, plusieurs bâtiments ont été endommagés. Deux personnes ont été blessées, deux autres ont été tuées», a écrit sur Facebook le chef de l’administration militaire de Kourakhove, Roman Padoun. Le bombardement aurait eu lieu « tôt le matin ».
DÉCLARATIONS « TRÈS DANGEREUSES »
Les propos d’Emmanuel Macron sur l’envoi de troupes en Ukraine sont « très dangereux », dénonce le Kremlin. Dans une interview accordée jeudi à The Economist, le président Emmanuel Macron a une nouvelle fois évoqué la possibilité d’envoyer des troupes terrestres occidentales en Ukraine. Selon le président, il faut « se poser la question » si Moscou « allait percer les lignes de front » et que Kiev a demandé ce soutien militaire.
150 000 SOLDATS RUSSES TUÉS DEPUIS LE DÉBUT DE LA GUERRE
Selon une estimation française donnée par le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjour dans l’édition européenne du journal russe indépendant Novaya Gazeta, quelque 150 000 soldats russes ont été tués depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, il y a plus de deux ans. « L’échec militaire de la Russie est déjà là. Nous estimons les pertes militaires russes à 500 000, dont 150 000 morts », a déclaré Stéphane Séjourné. « Pourquoi tout ça? Cela peut se résumer en deux mots : pour rien », a-t-il ajouté.
L’estimation du nombre de morts russes est légèrement inférieure à celle révélée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky en février dernier, lorsqu’il faisait état de 180 000 soldats russes morts en deux ans de guerre. Fin avril, la Grande-Bretagne estimait qu’environ 450 000 Russes avaient été tués ou blessés en Ukraine. De son côté, Moscou ne divulgue aucune information sur le nombre de morts et de blessés parmi ses troupes.
« CE N’EST PAS UNE DEMANDE DES UKRAINIENS »
Emmanuel Macron a réaffirmé dans une interview à The Economist sa position controversée sur la possibilité d’envoyer des troupes terrestres en Ukraine, si Moscou venait à « percer les lignes de front ». Interrogé à ce sujet sur LCI, Thomas Gassilloud, président de la commission de la défense et des forces armées à l’Assemblée nationale, a affirmé qu’il ne s’agissait pas « d’une demande des Ukrainiens ».
POSITION DES POINTS
Retrouvez ci-dessous les principales informations liées au conflit des dernières 24 heures :
- Macron récidive en envoyant des troupes en Ukraine : dans The Economist, Emmanuel Macron a détaillé son plan pour éviter une mort « brutale » de l’Europe. L’occasion pour le président français de réaffirmer sa position controversée sur la possibilité d’envoyer des troupes terrestres en Ukraine, si Moscou venait à « percer les lignes de front ».
- Pas de chloropicrine selon la Russie : Au lendemain des Etats-Unis qui ont accusé dans un communiqué la Russie d’utiliser une arme chimique, la chloropicrine, contre les troupes ukrainiennes, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a qualifié de « sans fondement » ces accusations. Il a également assuré que Moscou respectait « ses obligations relatives au droit international dans ce domaine ».
- Invitations à la conférence « sur la paix en Ukraine » : La Suisse a invité plus de 160 délégations à participer à sa conférence sur la paix en Ukraine, mais la Russie n’a pas été invitée « à ce stade », selon le site Internet du gouvernement dédié à l’événement. Cette rencontre aura lieu les 15 et 16 juin dans le centre du pays.
- Un « tribunal spécial » pour juger la Russie : Le Conseil de l’Europe a chargé son secrétaire général de travailler à la préparation d’un « tribunal spécial » pour juger le « crime d’agression » de la Russie contre l’Ukraine. Toutefois, le texte ne mentionne aucun calendrier ni échéance précis.
- Un nouveau village conquis par la Russie : L’armée russe a revendiqué la prise d’un nouveau village dans l’est de l’Ukraine, poursuivant sa lente avancée dans cette zone proche de la ville d’Avdiivka, conquise par Moscou en février. Les forces russes ont « complètement libéré le village de Berdychi », a indiqué le ministère de la Défense dans son communiqué quotidien.
- Frappes russes dans la région de Kharkiv : Des bombes aériennes russes ont blessé sept enfants et un adulte dans la ville de Dergachi, dans le nord-est de l’Ukraine, ont indiqué les autorités ukrainiennes. Selon le parquet ukrainien, deux frappes ont touché un complexe sportif, à l’intérieur duquel se trouvaient des enfants et des adolescents, ainsi que des maisons.
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Bonjour et bienvenue dans cette diffusion en direct consacrée à la guerre en Ukraine. Retrouvez ici toutes les informations liées à ce conflit déclenché par la Russie il y a plus de deux ans.
Les pays de l’OTAN ont déclaré jeudi « profondément concerné par des activités malveillantes« De Russie « menée récemment sur le territoire de l’Alliance »tout en veillant à ce qu’ils ne le fassent pas « ne nous dissuadera pas de continuer à soutenir l’Ukraine ».
Dans un communiqué, les Alliés dénoncent « activités d’États hostiles affectant la Tchéquie, l’Estonie, l’Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne et le Royaume-Uni ».
« Les incidents en question s’inscrivent dans le cadre de l’intensification des activités que la Russie mène dans toute la zone euro-atlantique, et en particulier sur le territoire de l’Alliance, en recourant à des intermédiaires ».
« Ce sont des actes de sabotage, des actes de violence, cyberactivitésperturbations électroniques, campagnes de désinformation et autres activités hybrides », détaillent-ils, ajoutant que ces « activités hybrides (…) constituent une menace » pour leur sécurité.
« Nous agirons individuellement et collectivement en réponse à ces actions et nous continuerons à nous consulter étroitement »Ils continuent. « Nous veillerons à ce que l’Alliance et les Alliés soient prêts à assurer la dissuasion et la défense contre les activités ou attaques hybrides ».
« Nous condamnons l’attitude de la Russie et l’appelons à respecter ses obligations internationales, comme le font les Alliés. Les actions de la Russie ne nous dissuaderont pas de continuer à soutenir l’Ukraine« concluent-ils.
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Fin mars, Prague a révélé la découverte par les services de renseignement tchèques d’un réseau orchestré par Moscou qui diffusait de la propagande pro-russe en Ukraine via le site Voice of Europe, et qui est soupçonné d’avoir corrompu des députés européens.
Au Royaume-Uni, les autorités ont indiqué fin avril qu’un Britannique de 20 ans avait été inculpé à Londres en vertu de la loi sur la sécurité nationale pour avoir prétendument organisé des attaques contre « entreprises liées à l’Ukraine ».
Le ministre français de l’Europe, Jean-Noël Barrot, a récemment indiqué que la France et d’autres pays européens étaient « bombardé par la propagande russe » à l’approche des élections européennes, qui auront lieu du 6 au 9 juin dans l’UE.