EN DIRECT – Réforme des retraites : à Paris, les rassemblements interdits à la Concorde

Après l’activation du 49.3 et avant le débat sur les motions de censure contre le gouvernement, les opposants à la réforme des retraites entendent profiter du week-end pour exprimer leur colère, avec rassemblements, grèves et poubelles qui s’entassent.
Dans la foulée du recours d’Elisabeth Borne contre l’article 49.3 de la Constitution, qui permet l’adoption d’un texte sans vote, sauf motion de censure, l’intersyndicale a appelé jeudi à des rassemblements ce week-end, ainsi qu’à une 9e journée de grèves et de manifestations le 23 mars.
Informations à retenir
> Rassemblements sur le territoire, le Concorde interdit
> « Barrages filtrants » sur les incinérateurs de déchets près de Paris
> Après les éboueurs, les affineurs pourraient être réquisitionnés en cas d’arrêt
» Suivez en direct l’actualité de ce samedi 18 mars
16h08 – Plusieurs démonstrations en cours
Un millier de personnes se sont rassemblées sur la place calme de la mairie du Havre. A Nantes, un blocage du périphérique organisé dans la matinée vient d’être levé. Quelque 200 personnes ont également défilé dans les rues de Meaux, avec le leader CGT Philippe Martinez.
A Paris, un cortège défile dans le centre commercial et la gare de Châtelet les Halles. Un rassemblement est également prévu place d’Italie à 18 heures à l’initiative de la CGT Ile-de-France. Une manifestation est également en cours à Marseille, où le député LFI Manuel Bompard s’est exprimé.
CLÉMENT MAHOUDEAU/AFP
15h03 – L’arrêt des installations de la raffinerie TotalEnergies en Normandie a débuté vendredi soir, selon la CGT
L’arrêt des installations de la raffinerie TotalEnergies en Normandie « a commencé vendredi soir », a déclaré le secrétaire général de la CGT de la plateforme normande, Alexis Antonioli. Cependant, cet arrêt prendra plusieurs jours et ne devrait pas entraîner de pénurie immédiate de carburant dans les stations-service.
14h36 – « Stabilisation » des tonnages de déchets à Paris, selon la mairie
La Ville de Paris constate une « stabilisation » du volume de déchets non collectés dans la capitale, tandis que des camions bennes réquisitionnés collectent les ordures selon la préfecture.
Vendredi, la mairie estimait que 10 000 tonnes de déchets attendaient la collecte sur les trottoirs parisiens.
14h16 – Les rassemblements place de la Concorde à Paris interdits par la préfecture de police
Les rassemblements place de la Concorde, ainsi que sur les Champs-Elysées, sont interdits par la préfecture de police de Paris, après deux soirées de manifestations entrecoupées d’incidents contre l’utilisation du 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.
« En raison de risques graves de troubles à l’ordre public et à la sécurité […] tout rassemblement sur la voie publique place de la Concorde et ses abords ainsi que dans le secteur de l’avenue des Champs-Elysées est interdit », a indiqué la préfecture à l’AFP. « Les personnes qui tenteront de s’y rassembler seront systématiquement évincées par la police » et pourront être verbalisées, a ajouté la même source.
12h53 – « Barrages filtrants » sur les incinérateurs de déchets près de Paris
Les grévistes des trois sites d’incinération des déchets produits par Paris mettent en place des « barrages filtrants » pour laisser passer les camions de ramassage des ordures, selon un délégué syndical, confirmant une information de « Libération ».
Un filtrage des camions aura lieu à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) samedi et dimanche, puis à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) lundi et mardi, selon Fatiha Lahrech, déléguée syndicale CGT du site d’Issy-les-Moulineaux. Laisser passer les camions est une « décision de sécurité pour limiter le risque d’épidémie », explique-t-elle.
10h58 – Après les éboueurs, les affineurs pourraient être réquisitionnés en cas d’arrêt
Le ministre de l’Industrie Roland Lescure laisse entendre que le gouvernement pourrait faire des réquisitions en cas de fermeture des raffineries par les salariés en grève contre la réforme des retraites.
Au moins deux raffineries, celle de PetroIneos à Lavéra (Bouches-du-Rhône) et la raffinerie normande de TotalEnergies à Gonfreville-l’Orcher (Manche), pourraient être à l’arrêt à partir de ce week-end et plus tard lundi, selon la CGT. Jusqu’à présent, les grévistes se contentaient de bloquer les livraisons de carburant, mais les raffineries continuaient à produire.
9h45 – Philippe Martinez : « on avait alerté » Emmanuel Macron sur les risques de tensions
« Dans une lettre où nous demandions à être reçus, nous évoquions noir sur blanc une situation explosive », assure Philippe Martinez sur Europe 1, évoquant les affrontements de vendredi. « Personne ne peut nous dire ou rétorquer que nous n’avons pas alerté le président », assène le secrétaire général de la CGT.
9h16 – 37% de grévistes dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies
Environ 37% du personnel opérationnel des raffineries et dépôts de TotalEnergies en France sont en grève ce matin, a déclaré à Reuters un porte-parole du groupe pétrolier.
Les salariés de la raffinerie TotalEnergies de Donges (Loire-Atlantique), réunis en assemblée générale vendredi, ont décidé de leur côté de reconduire la grève pour une semaine supplémentaire, jusqu’au 24 mars, à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO. -CFDT, rapporte « Ouest France ».
» Les informations essentielles de la journée du vendredi
> Le gouvernement fait face à deux motions de censure après son 49.3
Deux motions ont été déposées. Si celle du Rassemblement national est vouée à l’échec, celle du petit groupe LIOT, qui se veut transpartisane, a plus de chances sur le papier. Mais cela dépendra du bon vouloir des députés LR.
> Plusieurs syndicats d’enseignants appellent à la grève dès lundi
Une intersyndicale a appelé vendredi soir à la grève de la surveillance pendant les épreuves du baccalauréat spécialité, qui débutent lundi. Des surveillants supplémentaires ont été mobilisés, assure le ministère de l’Éducation nationale.
> Les syndicats SNCF appellent à la poursuite de la grève reconductible
Entamée le 7 mars, la grève reconductible devrait se poursuivre à la SNCF après l’appel renouvelé ce vendredi des quatre syndicats représentatifs. Ils veulent aussi faire du 23 mars le « point culminant » de la contestation.