En direct – RDC : tentative de coup d’État déjouée à Kinshasa | TV5MONDE
Plusieurs heures après l’annonce de la tentative de coup d’État déjouée tôt ce dimanche matin, l’identité du leader n’avait toujours pas été révélée par les autorités congolaises. Pourtant, son visage et son nom circulent déjà sur les réseaux sociaux et les sites d’information congolais.
Il s’agit de Christian Malanga, un Congolais de la diaspora. C’est sur son compte Facebook qu’a été diffusée la vidéo de l’attaque du Palais de la Nation à Kinshasa. On le voit en treillis militaire, avec une arme automatique, coiffé d’un béret rouge, s’exprimant à plusieurs reprises en français, en anglais et surtout en lingala à la tête de dizaines d’hommes et arborant le drapeau du Zaïre, l’ancien nom de la RDC, fond vert avec un cercle jaune au centre et à l’intérieur d’un bras tenant une torche rouge.
Agé de 41 ans, Christian Malanga est membre de la diaspora congolaise, entrepreneur et homme politique. Il est le fondateur du Parti congolais uni (UCP), un petit parti qui vise à mettre en réseau la diaspora congolaise à travers le monde. Il est président du mouvement « Nouveau Zaïre ».
Il est né le 2 janvier 1983 à Kinshasa. Durant son enfance, sa famille quitte le pays pour se réfugier d’abord en Afrique du Sud puis aux Etats-Unis en 1998 où il grandit. Il y fait ses études secondaires et lance plusieurs petites entreprises. De plus, il s’implique dans des organisations à but non lucratif.
En 2006, il retourne en RDC et effectue son service militaire. Officier dans l’armée congolaise, il occupe diverses fonctions. Il crée ensuite une entreprise et se lance en politique comme candidat indépendant aux élections législatives de 2011 mais est arrêté et détenu pendant plusieurs semaines.
Après cette expérience, il crée son parti UCP axé sur la diaspora et retourne aux États-Unis. Christian Malanga avait renforcé son organisation en vue de participer aux élections en RDC.
Dans la vidéo de l’attaque du Palais de la Nation, dimanche 19 mai 2024, il apparaît à la tête de militaires de la diaspora venus avec leurs enfants. Il affirme en avoir marre et veut mettre fin aux souffrances endurées dans le pays. Il dénonce Félix Tshisekedi, le président congolais et Vital Kamerhe, le vice-Premier ministre et ministre de l’Economie, pour leur gestion.
Selon le porte-parole de l’armée congolaise, le chef des assaillants a été neutralisé.