Immigration. Dès que le mot jaillit dans l’actualité, les esprits s’échauffent. A peine Michel Barnier l’a-t-il prononcé qu’il est déjà accusé de faire le jeu de l’extrême droite. Les ministres démissionnaires se pincent le nez, parlent de « lignes rouges » à ne pas franchir. Quant à la gauche, réfugiée dans ses postures morales et de droits de l’homme, elle continue de refuser de voir la réalité. C’est pourquoi une grande partie de l’électorat lui tourne le dos. La pression migratoire explose : 500 000 arrivées, dont un tiers illégales, ont été enregistrées en 2023, soit deux fois plus que dix ans auparavant. Mais si la générosité de notre État providence coûte de plus en plus cher, l’intégration est un échec cuisant. La colère gronde dans la population et l’insécurité culturelle n’est pas qu’un sentiment…
La France peut-elle continuer ainsi ? Ailleurs en Europe, de nombreux responsables politiques, de gauche comme de droite, semblent comprendre qu’une rupture est en train de se produire. Partout, une saturation migratoire s’exprime avec force. Si l’origine des récentes émeutes anti-immigration en Grande-Bretagne reste à élucider, le nouveau Premier ministre travailliste, Keir Starmer, a promis de s’attaquer sérieusement aux racines du mal. Au point de suivre l’exemple de Giorgia Meloni ?
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