Laura, sa compagne, rejoint le cortège en pleurs. Elle semble hébétée, mais a tenu à être présente. « Ils auraient pu venir l’arrêter alors que nous mangions au restaurant, au moment où nous rangions la poussette de notre fille. Mais ils l’ont tué devant ma fille. »
La mère de Maïky, Sylvie, ouvre le cortège vers 14h30. Entre larmes et cris, elle rassemble ses forces pour parler de son fils. « Ils ont tué mon bébé », « il était si bon, je sais que les portes du paradis se sont ouvertes pour lui ».
A 14h15, le cortège s’élance de manière désorganisée et attaque un poids lourd au feu rouge à Jean-Jaurès, mais le laisse finalement passer quelques secondes plus tard. Tout le monde scande : « justice pour Maïky ».
« On veut marcher pacifiquement, pour que justice soit faite », explique Robert, l’oncle de Maïky, abattu jeudi dernier par un policier à Fenouillet, au nord de Toulouse. Mais d’autres personnes, pas seulement sa famille, ont fait le déplacement. Notamment des membres de communautés de gens du voyage. « On n’a pas besoin d’être de la famille pour venir, on est solidaires quoi qu’il arrive », confie l’un d’eux. Henock Cortes, un rappeur, assure : « On veut montrer qu’il y a des gens derrière nous ».
Une centaine de personnes sont actuellement rassemblées dans les allées Jean-Jaurès à Toulouse.
Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire unique pour les faits suivants : refus d’obtempérer aggravé, violences volontaires avec arme sur personne ayant autorité, violences volontaires avec arme par personne ayant autorité ayant entraîné la mort sans intention de la provoquer. Un juge d’instruction sera désigné mercredi.
Jeudi dernier, Maïky Loerch, 28 ans, se trouvait en voiture avec sa compagne et leur bébé. Ils circulaient dans la commune de Fenouillet, au nord de Toulouse. Le véhicule dans lequel ils se trouvaient était recherché pour une affaire de vol avec violence. Lorsqu’un policier a demandé au conducteur de s’arrêter, celui-ci ne s’est pas arrêté. Un militaire a ouvert le feu. L’homme de 28 ans a été tué.
Les services de l’Etat ont mobilisé une centaine de policiers pour encadrer le marché blanc en mémoire de Maïky : deux colonnes de la CDI (Compagnie Départementale d’Intervention) et trois sections de la CRS 84.
La marche silencieuse doit s’élancer à 14 heures du centre-ville de Toulouse sur les allées Jean-Jaurès à l’initiative de la famille et des amis du père de famille de 28 ans, tué jeudi dernier à Fenouillet, au nord de Toulouse.
Suivez en direct la mobilisation des proches de Maïky Loerch, tuée par un policier après avoir refusé d’obtempérer, organisée à Toulouse ce mardi après-midi.
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