EN DIRECT – Législatives : « Il faut avoir un Premier ministre issu du Parti socialiste », plaide Carole Delga sur TF1
Le président de la région Occitanie était l’invité de Bonjour ! La matinale sur TF1 ce mercredi.
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Élections législatives 2024
LE RN ARRIVE À L’ASSEMBLÉE
L’accession du RN au pouvoir n’est « que partie remise », assène Marine Le Pen en arrivant à l’Assemblée avec les 125 élus dimanche.
L’arrivée des 126 députés RN à l’Assemblée ce mercredi matin #DirectAN @LCI @tf1 pic.twitter.com/UmFYUqKGcl — Frédéric Delpech (@fredericdelpech) July 10, 2024
BAYROU
« Ce ne sont pas les partis qui feront la majorité, c’est le président de la République, dans ses fonctions, qui décide quelle personnalité peut rassembler (…) en tenant compte des nuances de l’Assemblée nationale », a assuré François Bayrou sur BFM.
Le maire de Pau ne souhaite cependant pas d’un « gouvernement de la moitié du pays contre l’autre moitié ». Une fois de plus, il tend la main à une partie de la gauche, qui partagerait des « valeurs communes » avec un bloc central, sans LFI.
DARMANIN ATTAQUE LE NFP
Invité sur CNews, Gérald Darmanin a fustigé la composition du NFP : « Les parlementaires du Nouveau Front populaire, pour la plupart, sont du côté de ceux qui jettent des pavés et des haches sur la tête des gendarmes ». Le ministre de l’Intérieur a ainsi évoqué les affrontements qui ont eu lieu le 25 mars 2023 à Sainte-Soline.
« Je ne peux pas accepter que Mme Rousseau des Verts puisse participer à un gouvernement ou que Mme Tondelier qui a invité (le rappeur) Médine aux Universités d’été qui a des discours extrêmement ambigus sur la laïcité, (ou) qui était du côté de ceux qui ont jeté des pavés sur la tête des policiers à Sainte-Soline, puisse avoir mon vote », a-t-il expliqué.
Le ministre de l’Intérieur a estimé qu’il y avait des « socialistes sincères, républicains, de gauche », citant notamment Bernard Cazeneuve, « avec qui on peut travailler ». Celui qui propose un gouvernement de coalition avec les LR estime qu' »il pourrait y avoir un Premier ministre de droite, ça ne me gênerait pas du tout ».
« UNE ALTERNATIVE AU PFN »
Aurore Bergé a déclaré mercredi sur France 2 qu' »il existe une alternative au Nouveau Front populaire » : « J’ai vu des mains se tendre au sein des Républicains (…). Nous, bloc central, on se dit qu’évidemment on ne peut pas gouverner tout seul, il va falloir accepter de tendre la main et de faire des compromis (…). Peut-être que certains aussi, divers partis de gauche, PS, peuvent accepter l’idée de ne pas gouverner avec La France Insoumise. »
La ministre de l’Egalité femmes-hommes l’assure : « On pourrait dépasser numériquement le bloc de gauche, en tout cas, on est les seuls à pouvoir s’élargir », a poursuivi Mme Bergé, appelant toutes les figures LR à rejoindre cette initiative et « à prendre leurs responsabilités » pour éviter « un gouvernement PFN ».
MANUEL BOMPARD SUR LCI
Invité sur LCI, Manuel Bompard, député LFI réélu, estime que le NFP « constitue la coalition qui compte le plus grand nombre de députés à l’Assemblée ». « C’est donc au NFP de proposer son programme et de faire adopter ses lois. »
« La logique institutionnelle veut que le président contacte le PFN pour former un gouvernement. Nous sommes prêts à le faire », ajoute le coordinateur de LFI.
DANS LE PROGRAMME
Après les députés Verts, Renaissance et Socialistes mardi, c’est au tour des députés RN de faire une entrée groupée à 9h30. Les élus MoDem arriveront à 14h30
Les députés de la Renaissance se retrouveront pour une réunion de groupe à 10h30
RUFFIN JUSTIFIE SON DÉPART DE LFI
Dans une interview au Monde, François Ruffin explique son départ de La France Insoumise : « J’avais soutenu le Front populaire, l’unité de la gauche, il fallait les préserver. Mais avec Jean-Luc à la télé tous les deux jours, ça nous étranglait. Même tard, j’ai dû couper la corde pour pouvoir respirer. Et à partir de ce moment-là, ça a tout changé, ça nous a libérés, on a regagné des voix par centaines. »
CAROLE DELGA PLAIDE POUR UN SOCIALISTE A MATIGNON
« Il faut avoir un Premier ministre issu du Parti socialiste », a déclaré Carole Delga sur TF1. « La logique, c’est Olivier Faure qui dit qu’il peut assumer ce rôle. Il n’y a pas de place pour la logique individuelle, il faut changer la vie des gens. »
Elle tend la main à « une partie des députés Renaissance » s’ils acceptent de soutenir un « programme clair, un programme de gauche » : « il faut savoir se dépasser (…) en mettant des points intangibles : la revalorisation du Smic, l’abrogation de la réforme des retraites… »
CAROLE DELGA SUR TF1
Dans Bonjour, la matinale de TF1, Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie, estime que la gauche doit « élargir sa base ». « Les propositions d’Édouard Philippe sont irréalistes, comme celles de certains frondeurs qui disent : on va appliquer strictement le programme du PFN. Nous, la gauche, avons besoin d’élargir notre base pour avoir une majorité. »
« Nous sommes plusieurs socialistes et autres élus de gauche qui sommes réalistes sur la nécessité de transformer le pays : il faut mettre en œuvre un programme », assure l’élu.
« C’est au président de convoquer les dirigeants du NFP, plutôt que de dîner avec la droite. Il faut écouter le peuple, qui ne veut pas de l’extrême droite mais d’une tendance de gauche. Il doit demander à la gauche de former une majorité parlementaire. »
BENJAMIN HADDAD SUR LCI
Invité sur LCI, Benjamin Haddad, député réélu de Renaissance, estime qu’il « faudra du temps » pour former une majorité. « Nous proposons de travailler avec les forces républicaines modérées, que ce soit Les Républicains ou les socialistes. Il n’y a pas de majorité absolue pour le NFP, ce serait une catastrophe pour le pays. »
« Nous sommes clairs : s’il y a le moindre secrétaire d’Etat issu de la France Insoumise, nous voterons la motion de censure. »
EDOUARD PHILIPPE
Invité du journal de 20 heures de TF1, l’ancien Premier ministre a plaidé mardi 9 juillet pour un « accord technique » entre le camp présidentiel et Les Républicains. En cas de refus, ils devront « expliquer à leurs électeurs qu’ils ont préféré un gouvernement du Nouveau Front populaire avec LFI », a-t-il insisté.
« NOUS NE POURRONS PAS GOUVERNER AVEC LE 49.3 »
Dans un entretien accordé mercredi au Nouvel Obs, l’eurodéputé et chef de file de Place publique Raphaël Glucksmann a affirmé que la gauche ne pourra pas « gouverner par décrets et 49.3 », et qu’il faudra « discuter avec les gens contre qui nous nous sommes battus, sans nous renier ».
L’ancienne tête de liste PS/Place publique pour les élections européennes, qui a rejoint le Nouveau Front populaire créé en quelques jours par les forces de gauche pour contrer une majorité RN à l’Assemblée, estime que sans majorité absolue, « la seule voie possible » pour la gauche, « c’est la démocratie parlementaire ».
« Maintenant, c’est à l’Assemblée de construire les majorités. L’exécutif va devenir l’exécutant. On ne pourra pas gouverner par décrets et 49.3… », a-t-il dit, en tacle la majorité sortante, qui a beaucoup utilisé ces outils, mais aussi le leader des Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a promis, si la gauche se retrouve en position de gouverner, des décrets pour l’abrogation de la retraite à 64 ans ou l’augmentation du Smic.
MACRON À L’OTAN
Les dirigeants des pays membres de l’Otan se réunissent actuellement pour célébrer le 75e anniversaire de l’alliance militaire occidentale mais aussi pour discuter des grands dossiers d’actualité, notamment le renforcement de leur soutien à l’Ukraine. Alors que les chefs d’État et de gouvernement sont arrivés hier à Washington, le président français Emmanuel Macron n’arrivera qu’aujourd’hui en raison de la crise politique qui touche la France. Il tentera de réaffirmer sa place sur la scène internationale, alors que ses partenaires s’inquiètent d’un affaiblissement de la France après les législatives.
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Attendu à Washington ce mercredi, Emmanuel Macron ne s’est toujours pas exprimé après le résultat des législatives, qui ont vu le Nouveau Front populaire devancer le camp présidentiel, désormais occupé à inverser ce rapport de force pour ne pas céder à la gauche qui réclame Matignon. Alors qu’il doit s’envoler ce mercredi matin pour Washington pour un sommet de l’Otan, avec un retour en France prévu vendredi matin. Le président a fait savoir dimanche qu’il attendait la structuration de l’Assemblée nationale avant de choisir un Premier ministre, a rappelé son entourage.
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Encore, « en vingt minutes, (Emmanuel Macron) a tiré les conclusions des élections européennes en disant qu’il allait dissoudre », un ministre plaisante auprès de l’AFP « Il faut qu’il parle, sinon la gauche va proposer un nom raisonnable pour Matignon et nous piéger »s’inquiète un député du parti Renaissance présidentielle. « Quand il a besoin de fermer sa bouche, il parle, et quand il a besoin de parler, il se tait. »a déclaré un député mardi matin lors de la réunion du groupe présidentiel, selon un participant.
Mais l’Élysée a décidé de ne pas se précipiter. Lundi, Gabriel Attal n’a pas démissionné. Son gouvernement restera donc en place. Pour plusieurs semaines ? « Mais il est impossible ! », « il y aurait un sentiment de déni de démocratie »s’inquiète l’un de ses membres auprès de l’AFP. Pourquoi jouer la montre ? Parce qu’aucune majorité claire, même relative, n’est sortie des urnes ? Pas seulement. A l’Élysée, depuis lundi, l’objectif est d’empêcher la gauche de débarquer à Matignon. Lequel, fort de sa première place aux législatives, la revendique.
De son côté, la gauche continue de crier victoire… et donc Matignon. Emmanuel Macron « doit immédiatement se tourner vers le Nouveau Front Populaire pour lui permettre de former un gouvernement »le NFP a insisté dans une déclaration, soulignant « met solennellement en garde le Président de la République contre toute tentative de détournement des institutions ».