EN DIRECT – Législatives : Edouard Philippe rejette toute éventuelle « coalition avec LFI » après le second tour
Après le dépôt des candidatures mardi et la série de désistements face au Rassemblement national, il reste trois jours avant la fin de la campagne officielle pour le second tour des législatives, tandis qu’Emmanuel Macron convoque le Conseil des ministres à l’Élysée.
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Élections législatives 2024
La période de dépôt des candidatures pour le second tour des législatives s’est achevée mardi 2 juillet à 18 heures. Un décompte réalisé par TF1info révèle combien de désistements, de scrutins à trois et à quatre auront lieu dimanche.
Marine Le Pen a mis en garde contre une « coup d’État administratif » du camp macroniste qui, selon elle, envisagerait une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation, suscitant une mise au point ferme de l’Élysée, qui l’a appelée à faire preuve « sang-froid ». « Il y a des rumeurs selon lesquelles le président de la République envisagerait demain (mercredi), soit quatre jours avant le second tour, de nommer le directeur général de la police nationale, alors qu’il était censé rester jusqu’à la fin des Jeux olympiques, et le directeur de la gendarmerie nationale« , mais aussi « des dizaines de préfets »a expliqué le leader du Rassemblement national sur France Inter.
XAVIER BERTRAND «PRÊT À VOTER BLANC» S’IL A LE CHOIX ENTRE RN ET LFI
« Je suis prêt à voter blanc si j’ai le choix entre voter RN ou LFI », a déclaré le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand sur BFMTV-RMC.
« Je soutiens le candidat qui n’est ni RN ni LFI et qui est le mieux placé pour battre les extrémistes (…) Tous deux sont des dangers incapables de diriger le pays », a-t-il ajouté.
FRANÇOIS HOLLANDE JUGE QUE LE RISQUE D’UNE MAJORITÉ ABSOLUE POUR LE RN EST « MINIMISÉ » MAIS « PAS ÉLIMINÉ »
Invité sur franceinfo, l’ancien président de la République François Hollande a jugé que le risque d’avoir une majorité absolue du Rassemblement national « a été minimisé mais il n’est pas écarté ». « Heureusement qu’il y avait cette barrière à l’extrême droite dont la gauche était à l’origine », a-t-il déclaré, ajoutant que les candidats de gauche qui se sont retirés « ont donné l’exemple ».
Quant à ceux qui refusent de se retirer, notamment face à des candidats frondeurs, François Hollande a estimé qu' »il peut y avoir des divergences mais il n’y a pas de doute : le RN est une menace ».
L’extrême droite britannique obtient de bons résultats dans le programme économique du RN
Alors que le RN est arrivé en tête au premier tour des législatives, Nigel Farage s’en est violemment pris à Marine Le Pen. Le chef du parti d’extrême droite britannique Reform UK a estimé que la mise en œuvre du programme économique du RN serait un « désastre ». Une déclaration surprenante, sachant qu’en 2017, l’ancien député européen avait soutenu la candidature de Marine Le Pen à l’élection présidentielle.
Edouard Philippe : interview « Bonjour !Source : Infos TF1
« COUP D’ETAT ADMINISTRATIF » : YAËL BRAUN-PIVET DÉNONCE LES PROPOS « EXTRÊMEMENT CHOQUANTS » DE MARINE LE PEN
Hier, Marine Le Pen a mis en garde contre un « coup d’Etat administratif » du camp macroniste qui envisagerait selon elle une vague de nominations avant une éventuelle cohabitation, suscitant une ferme mise au point de l’Élysée qui l’a appelée à faire preuve de « sang froid ».
Ce matin, Yaël Braun-Pivet, présidente sortante de l’Assemblée nationale, s’est dite « inquiète » de la « vision étrange des institutions » de Marine Le Pen. « Le président de la République a des pouvoirs de nomination légitimes et rien ne doit l’en détourner. Ces termes sont extrêmement choquants », a-t-elle fustigé sur RTL.
ÉDOUARD PHILIPPE REJETTE TOUTE « COALITION » AVEC LFI
« On verra ce qui sortira des urnes dimanche. On verra quelle sera la majorité, quelles seront les consultations », a réagi Édouard Philippe à propos d’une éventuelle coalition après le second tour des législatives.
« Je suis ouvert à une nouvelle majorité parlementaire qui pourrait aller de la droite conservatrice aux sociaux-démocrates (…) il est évident qu’il ne peut pas y avoir de discussion sur une coalition avec LFI », a-t-il souligné sur TF1.
ÉDOUARD PHILIPPE « ASSUME » DE « BLOQUER » LE RN ET LFI
L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a « assumé » ce matin sur TF1 sa position d’opposition à la fois au Rassemblement national et à la France Insoumise. « J’ai eu une ligne claire, disant qu’il faut faire barrage au RN et que je ne veux pas voter LFI. Dans un certain nombre de circonscriptions, il y a des candidats Horizons qui ont choisi de se retirer (…) Ils l’ont fait en toute bonne foi », a-t-il souligné, affirmant « assumer » sa décision.
Il a indiqué qu’il voterait le 7 juillet pour Jean-Paul Lecoq, élu communiste, contre le RN. « Je ne le fais pas par cœur (…) Je le fais parce que je préfère un élu que je connais au RN mais je ne partage pas cette position avec la France Insoumise », a-t-il ajouté.
PLUS DE 218 RETRAITS CONTRE LE RN
Le décor est planté pour le second tour des législatives, après la clôture des candidatures hier, qui a révélé plus de 200 désistements pour tenter de former un « front républicain » face à un Rassemblement national au bord de la majorité absolue.
Selon un décompte de l’AFP, 127 membres du Nouveau Front populaire de gauche ont choisi de se retirer, ainsi que 81 candidats de la coalition macroniste Ensemble pour la République. Auxquels s’ajoutent trois députés rattachés au parti de droite Les Républicains et un élu d’outre-mer indépendant.
Plus de 218 abandons évitent les combats triangulairesSource : Infos TF1
AYA NAKAMURA S’ENGAGE CONTRE LE RASSEMBLEMENT NATIONAL
La star franco-malienne Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée au monde, a appelé hier à « aller voter, et contre le seul extrême à condamner », sur ses réseaux sociaux. « Je suis bien placée (sic) pour comprendre et connaître la place du racisme dans notre pays. Ce sont les mêmes qui ont le seum (la rage, ndlr) quand on brille parce qu’on n’a pas fini de briller ».
La chanteuse a été victime d’attaques d’extrême droite à la mi-mars lorsque l’hebdomadaire français L’Express lui a suggéré de chanter à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, avec la possibilité de reprendre Edith Piaf.
Aya Nakamura appelle à voter contre le RNSource : Infos TF1
LE LEADER DE L’EXTRÊME-DROITE BRITANNIQUE NIGEL FARAGE DÉCLARE QUE LE PROGRAMME ÉCONOMIQUE DU RN SERAIT UN « DÉSASTRE »
Nigel Farage, champion du Brexit en 2016 devenu depuis la figure de la droite dure anti-immigration et anti-système, a déclaré que le programme économique du Rassemblement national serait un « désastre » pour la France, dans une interview à un média britannique.
Selon lui, le RN serait « encore pire pour l’économie que le parti actuel ».
L’extrême droite britannique attaque Marine Le PenSource : Infos TF1
VERS UNE GRANDE COALITION ?
Invitée au journal de 20 heures sur TF1 hier, la cheffe des écologistes Marine Tondelier a estimé qu' »on sera sûrement amené à faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays » en cas d’Assemblée sans majorité claire, mais en rejetant l’idée d’un nouveau « Premier ministre macroniste ».
« La politique dans ce pays ne peut pas continuer comme avant. Il va falloir changer », a ajouté l’écologiste, appelant à « trouver des solutions » et à ce que « certains au centre, à droite, nous disent comment ils veulent travailler dans l’autre sens ».
CONSEIL DES MINISTRES
Emmanuel Macron tient aujourd’hui à 10 heures, comme tous les mercredis, un Conseil des ministres. Il s’agit probablement du dernier Conseil des ministres de ce gouvernement.
DERNIÈRE DROITE DE LA CAMPAGNE
Après le dépôt des candidatures hier et la série de désistements contre le Rassemblement national, il reste trois jours avant la fin de la campagne officielle pour le second tour des législatives, tandis qu’Emmanuel Macron convoque le Conseil des ministres à l’Élysée.*
Ils étaient plus de 4.000 candidats avant le premier tour. Ils seront encore un peu plus de 1.100 dimanche. Ils avaient jusqu’à hier, 18 heures, pour déposer leur candidature à la préfecture pour tenter de rejoindre les 76 députés élus dimanche dernier.
Contrairement au coordinateur de La France Insoumise, Manuel Bompard, le député sortant LFI François Ruffin n’a pas totalement fermé la porte à l’idée d’une grande coalition pour gouverner la France. « Il y a eu de grands moments dans notre histoire qui ont été réalisés avec cette coalition, on peut notamment penser (…) à la Libération, où des communistes aux gaullistes il y avait un gouvernement commun »a déclaré le député, interrogé sur RMC.
Interrogée au journal de 20 heures sur TF1, Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a répondu à Gabriel Attal sur sa proposition de « majorité plurielle » associant la gauche et le centre. « Nous vivons une situation politique sans précédent et le pays risque d’être ingouvernable. La question est de trouver des solutions à des circonstances sans précédent. Nous devrons sûrement faire des choses que personne n’a faites auparavant. »a expliqué le chef des Verts. « Cela doit se faire sur une base politique claire. La politique dans ce pays ne peut pas continuer comme avant. »elle a néanmoins mis en garde le camp présidentiel. « Il n’y aura pas de Premier ministre macroniste, le premier tour l’a décidé. Il faudra que certains, au centre, à droite, nous disent comment ils veulent travailler dans notre sens. »
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L’Ifop, en partenariat avec LCI, a publié un sondage sur « le climat législatif à l’approche du second tour ». Une majorité de Français interrogés souhaite voir le Rassemblement national obtenir la majorité à l’issue du second tour. Dans le détail, 37% des sondés souhaitent que le RN et ses alliés obtiennent la majorité absolue. 16% souhaitent qu’ils obtiennent une majorité relative et 47% souhaitent qu’ils n’obtiennent pas de majorité. L’Ifop a également testé différentes configurations de duels au second tour. Dans le cadre d’un duel entre un candidat écologiste ou socialiste face au Rassemblement national, 53% des sondés souhaitent que la gauche l’emporte. Le taux tombe à 50% en cas de duel entre un candidat de La France insoumise et un candidat du RN. Si le parti d’extrême droite est opposé à un candidat du camp d’Emmanuel Macron, 53% des Français souhaitent que ce dernier l’emporte.