EN DIRECT. L’abbé Pierre accusé d’agression sexuelle : « J’ai du mal à y croire, je suis dévastée », sa filleule brise le silence
Sa filleule, Annie Porte, se dit « dévastée »
« J’ai du mal à y croire, je suis dévastée » a déclaré Annie Porte, filleule de l’abbé Pierre et premier enfant né dans une cité Emmaüs en 1951 à Laval (Mayenne), mercredi 17 juillet, sur France Bleu Mayenne.
Celui qui a partagé la couverture de Paris Match avec l’abbé Pierre en 1954 on dit « surpris par ces accusations » . « C’est facile de salir l’abbé Pierre, de dire des choses sur lui, il est mort, il ne peut pas se défendre » elle dénonce. Elle assure qu’elle n’a pas « Jamais » a dû endurer un comportement inapproprié de la part de son parrain alors qu’il était en vie.
« J’ai passé beaucoup de temps avec lui, je suis allé en vacances chez lui, je n’ai jamais eu de problèmes de ce genre elle dit. Nous l’avons accueilli dans notre famille, il n’y a jamais eu rien. Il s’est toujours comporté comme un grand-père, quelqu’un de très gentil, correct. »
Annie Porte nous appelle toujours à « Écoutez ces femmes, qui ont le droit de parler, de s’exprimer » . « Mais personnellement, je n’y crois pas. » conclut-elle.
Des témoignages glaçants
L’une des femmes a signalé plusieurs attouchements sur sa poitrine alors qu’elle était mineure, ainsi que des comportements inappropriés lors d’un voyage à Charenton en 1982 et d’un voyage en Suisse à la fin des années 1980.
7 femmes dont une mineure
« Ces événements concernaient des salariés, des bénévoles de certaines de nos organisations membres ou encore des jeunes femmes de l’entourage personnel de l’abbé Pierre. » indique le document, qui comprend le témoignage de sept femmes, dont une qui était mineure au moment des faits initiaux.
Ces témoignages rapportent une « proposition sexuelle » de « commentaires répétés à connotation sexuelle » de « tentatives de contact physique non sollicité » et de « contact mammaire non sollicité ».
« Plusieurs personnes ont été informées » des faits
« Au moins quatre personnes supplémentaires ont été identifiées comme ayant subi des actes de violence sans qu’il ait été possible de les entendre à ce stade. Certaines personnes n’ont pas souhaité rencontrer le groupe Egaé, d’autres n’ont pas pu être contactées », a-t-il ajouté. indique également l’auteur du rapport qui souligne que « plusieurs personnes ont été informées que l’abbé Pierre avait des comportements inappropriés envers des femmes, sans nécessairement avoir conscience de la réalité des violences commises » .
Marie-Hélène Le Nédic, présidente de la Fondation Abbé Pierre, réagit
» Le choc a été immense pour nous. « , réagit Marie-Hélène Le Nédic, présidente de la Fondation Abbé Pierre, ce qui reflète le sentiment général au sein de son organisation.
Aucun rapport aux tribunaux
Selon une source interne à Emmaüs, aucun signalement à la justice n’a été effectué à ce stade.
Dispositif de recueil de témoignages et d’accompagnement
Un dispositif de recueil de témoignages et d’accompagnement, « strictement confidentiel, à destination des personnes victimes ou témoins de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre », a été mis en place, selon les trois associations. Selon une source interne à Emmaüs, aucun signalement à la justice n’a été effectué à ce stade.
L’Église catholique exprime sa « douleur » et sa « honte »
Peu après ces révélations, l’Eglise catholique française a exprimé sa « douleur » et sa « honte ». En attendant de prendre connaissance du rapport publié, la Conférence des évêques de France « souhaite assurer les victimes de sa profonde compassion et de sa honte que de tels actes puissent être commis par un prêtre » souligne ce message publié peu après ces révélations.
Là #CE F apprend avec douleur les témoignages recueillis faisant état de faits d’agressions sexuelles commises par les#abbéPierre contre les femmes qui venaient travailler chez Emmaüs.
L’abbé Pierre a eu un impact remarquable dans notre pays et dans le monde ; il a réveillé…
— Église catholique en France (@Eglisecatho) 17 juillet 2024
L’abbé Pierre accusé d’agression sexuelle
L’abbé Pierre est accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes, des faits qui auraient été commis entre la fin des années 1970 et 2005, selon un rapport indépendant. « d’un témoignage faisant état d’une agression sexuelle commise par l’abbé Pierre sur une femme » Des travaux ont été réalisés en interne par le cabinet expert en prévention des violences Egaé, écrivent les trois associations dans un communiqué conjoint.