Cyrille de la Morinerie avec AFP / Crédit photo : Dimitar DILKOFF / AFP
Au cinquième jour des Jeux paralympiques de Paris 2024, les épreuves se poursuivent et les Bleus ont de nouvelles chances de décrocher des médailles ce lundi. Notamment en triathlon. Initialement prévues dimanche, les épreuves ont été annulées car l’eau de la Seine n’était pas assez propre. Les athlètes se sont lancés depuis une structure flottante située près du pont Alexandre III pour plonger dans la Seine.
Plusieurs épreuves seront disputées les unes après les autres en fonction de la catégorie de handicap. Pour rappel, il s’agit d’un enchaînement de natation, de vélo et de course à pied. Les Bleus emmenés par le porte-drapeau Alexis Hanquinquant en or à Tokyo, sont très ambitieux, confirme le sélectionneur de l’équipe de France, Nicolas Becker. « Ces 21 athlètes avec les guides tandem, c’est la plus grosse délégation au départ des para games en triathlon. Et bien sûr, d’un autre côté, les objectifs de médailles sont aussi élevés. Nous n’avons jamais été en possession d’un tel potentiel pour cette compétition. »
Et puis Aurélie Aubert tentera de décrocher une médaille d’or à 10h30. La Normande s’est qualifiée pour la finale de boccia, un sport qui se rapproche beaucoup de la pétanque. En badminton, on retrouvera deux représentants français en finale : le champion paralympique en titre Lucas Mazur, mais aussi Charles Noakes, sans oublier le match pour la médaille de bronze en double mixte. Enfin, quelques rencontres de sports collectifs, dont le cécifoot avec le très prestigieux France-Brésil à 20h30
La France à la cinquième place du classement des nations après les événements de dimanche
Les Bleus ont brillé sur tous les terrains dimanche, récoltant de nombreuses médailles, dont certaines ont marqué l’aboutissement d’un long parcours, voire d’une carrière. Au final, l’équipe de France compte 26 médailles, dont six titres, qui permettent à la France de remonter à la 5e place du classement des nations.
Les médailles se sont multipliées, à commencer par le bronze de Nathalie Benoit en para-aviron. La barreuse de 44 ans a décroché le bronze en se battant pour les derniers coups de sa carrière. Marie Patouillet, elle aussi, effectuait ses derniers tours de piste sur le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Et le dernier était un tour d’honneur : celle qui avait ouvert le compteur jeudi a remporté le premier titre paralympique d’une paracycliste française. A 36 ans, elle a devancé en finale de la poursuite C5 une autre Française, la jeune Heïdi Gauguin, 19 ans et qui a craqué sous la pression en finale.
Marie Patouillet a été sacrée quasiment en même temps que le para-tireur Tanguy de La Forest. A 46 ans, et après cinq participations où il est revenu bredouille, le voilà avec deux médailles, après l’argent obtenue vendredi. « C’est mieux qu’un rêve. C’est juste parfait », savoure-t-il. Après avoir craqué dans les derniers tirs vendredi, l’or lui filant entre les doigts, il s’est « concentré » sur lui-même pour faire la différence cette fois dans les dernières cibles de la catégorie SH2, où le handicap concerne le(s) membre(s) supérieur(s).
La nageuse Emeline Pierre, 24 ans, se distingue dans ce tableau des para-athlètes françaises en or. Mais c’est à l’image de sa performance : personne ne s’attendait à ce que la nageuse tienne le coup sur toute la distance du 100 m S10 face à ses adversaires.
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