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des jeunes jettent une plaque d’égout sur l’autoroute, un chauffeur de camion meurt sur le coup

Cinq jeunes ont été présentés à la justice belge ce mardi 14 mai après avoir jeté une plaque d’égout sur un camion. Les événements se sont produits vendredi 10 mai dernier sur l’autoroute belge E42 entre Héron et Andenne. Une enquête pour « assassinat » a été ouverte, a indiqué le parquet de Namur (centre).

Un accident tragique. Un camionneur roumain est décédé dans la nuit de vendredi à samedi 11 mai après avoir été heurté par une plaque d’égout d’un pont de l’autoroute E42, près de Namur. Cinq jeunes, dont deux mineurs, ont été présentés à la justice belge ce mardi 14 mai. Une enquête a été ouverte pour « assassinat », a annoncé le parquet de Namur.

Le conducteur est mort sur le coup

Le groupe de jeunes a jeté une plaque d’égout accrochée à une sangle du haut d’un pont enjambant l’autoroute E42 près d’Héron. Pesant près de 20 kg et mesurant 30 centimètres sur 60, la plaque de fonte a percé le pare-brise du camion où se trouvait l’homme d’origine roumaine qui est décédé sur le coup. Mais l’employé du transporteur espagnol Castillo Trans n’était pas seul. Son compagnon était présent au moment des faits. Ce dernier, assis dans la cabine à ses côtés, a réussi à stopper le poids lourd et à éviter une sortie de route.

Sous l’influence du gaz hilarant

Selon les médias locaux, les jeunes auraient utilisé des capsules de protoxyde d’azote, également appelé gaz hilarant. Le parquet de Namur n’a pas souhaité révéler d’informations supplémentaires à ce sujet.

Parmi les cinq suspects, tous arrêtés dimanche 12 mai, figurent deux mineurs et trois « jeunes majeurs », a indiqué un porte-parole du parquet. Tous viennent de la ville d’Andenne, non loin d’Héron où se sont déroulés les événements. Ils sont présentés aujourd’hui au juge d’instruction pour les majeurs et à un juge de la jeunesse pour les deux autres mineurs, qui devront décider de leur placement en détention.

Filmé par la caméra d’un riverain

Emprisonnement à vie. Il s’agit de la peine maximale que risquent les trois jeunes jugés pour les faits. Quant aux deux mineurs, ils risquent jusqu’à 30 ans de prison si le tribunal de la jeunesse les remet à la justice et s’ils sont jugés comme des adultes. Deux jours plus tôt, le même incident s’était produit au même endroit sur l’autoroute : une plaque d’égout lancée sur un camion. Plus par peur que par mal, le conducteur a eu le temps de freiner après avoir aperçu les jeunes sur le pont. Les cinq mêmes jeunes ne sont pas exclus pour cet incident similaire.

Les faits ont été élucidés grâce aux images de la caméra de vidéosurveillance d’un riverain non loin du lieu du crime. « J’ai vu la voiture de ces garçons garée sur le pont ce vendredi soir. Tout au long de la soirée, ils tiraient régulièrement de petits feux d’artifice, mais sinon je n’ai rien remarqué. J’ai vu sur une caméra chez moi que cette voiture est passée plusieurs fois vendredi soir. J’ai appelé le maire de Héron, qui a prévenu la police. Ils sont venus récupérer nos images afin d’identifier le propriétaire du véhicule. La police nous a restitué les images et nous a remerciés puisque les garçons ont été arrêtés en partie grâce à cette identification », a expliqué l’habitant à Sudinfo.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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