EN DIRECT – Guerre en Ukraine : la Russie incapable de « percées significatives » sur le front, selon le chef de l’Otan
Volodymyr Zelensky a déclaré à la mi-journée compter sur le soutien de Paris après les élections législatives, qui se dérouleront en deux tours, les 30 juin et 7 juillet.
Selon le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, la Russie est incapable de réaliser des « percées significatives » sur le champ de bataille en Ukraine.
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Plus de deux ans de guerre en Ukraine
LA RUSSIE N’EST PAS CAPABLE DE « PERCÉES SIGNIFICATIVES »
La Russie n’est pas capable de réaliser des « percées significatives » sur le champ de bataille en Ukraine, a déclaré jeudi le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
« Ils ont tenté de lancer à nouveau une offensive depuis le printemps, mais n’ont obtenu jusqu’à présent que des gains limités… Nous n’avons aucune autre indication ou raison de croire que la Russie a les capacités ou la force nécessaires pour réaliser des percées significatives », a expliqué M. Stoltenberg dans un entretien avec l’AFP.
Le chef de l’OTAN a toutefois souligné que les forces russes continueraient probablement à avancer sur différents fronts et à accroître leurs attaques aériennes.
PRAGUE APPELLE AUX DONNEURS DE MUNITIONS
Prague a appelé de nouveaux donateurs à se joindre à son initiative visant à fournir des munitions à l’Ukraine face à l’invasion russe, soulignant que davantage de contributions étaient nécessaires pour atteindre l’objectif de 800 000 obus livrés à Kiev.
Dix-huit pays, dont le Canada, le Danemark, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Portugal, figurent parmi les contributeurs. Le premier lot de munitions acheté hors d’Europe dans le cadre de cette initiative est arrivé en Ukraine. « Si nous voulons atteindre l’objectif de 800 000 unités, nous avons besoin de plus de donateurs. Nous savons que des munitions sont disponibles», a déclaré à la presse la ministre de la Défense Jana Cernochova.
SRI LANKA
Le Sri Lanka a demandé à Moscou d’autoriser ses ressortissants participant à la guerre russe contre l’Ukraine à rentrer dans leur pays s’ils le souhaitent, a annoncé jeudi le gouvernement.
Une délégation officielle a tenu cette semaine deux jours de discussions dans la capitale russe, où elle a également exigé des compensations pour les 17 Sri Lankais tués dans les combats, a indiqué le ministère des Affaires étrangères à Colombo.
En outre, au moins un ancien membre de l’armée sri-lankaise a été tué après avoir rejoint les forces ukrainiennes, selon les autorités sri-lankaises.
Le parlement sri lankais a ouvert le mois dernier une enquête bipartite pour tenter de retrouver au moins 2 000 anciens soldats qui auraient pu s’être enrôlés, principalement du côté russe, dans le conflit en Ukraine.
ACCORD DE SÉCURITÉ UE-UKRAINE
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite jeudi à Bruxelles pour signer un accord de sécurité avec l’Union européenne, a estimé que ce texte constituait une étape vers « la paix et la prospérité » sur le continent.
Le voyage du dirigeant ukrainien en Belgique intervient quelques jours après l’ouverture des négociations formelles pour l’adhésion de Kiev à l’Union européenne, plus de deux ans après le début de l’invasion russe.
« Merci à tous les dirigeants de l’UE pour ce résultat historique. Nous l’attendions depuis longtemps. C’est très important pour nous tous », a déclaré M. Zelensky, faisant référence à ces négociations à son arrivée à Bruxelles pour participer à un sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’UE.
LE CAP SERAIT RENFORCÉ PAR L’ADHÉSION À L’UKRAINE
L’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne (UE) sera le « déclencheur probable d’une réforme en profondeur » de la politique agricole commune (PAC), estime une étude de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publiée jeudi.
Les discussions sur le volet agricole du processus d’adhésion à l’UE, officiellement engagées mardi à Kiev, « sont réputées parmi les plus difficiles », la PAC représentant environ un tiers du budget européen et les exploitations agricoles étant particulièrement vulnérables « face de concurrence intracommunautaire », rappelle le document.
Ils prennent encore plus d’importance avec l’Ukraine, puissance agricole de par « la taille de son territoire », « la richesse de ses terres » et « la compétitivité de certains de ses secteurs sur le marché international ».
Les échanges agricoles entre l’Ukraine et l’UE se sont déjà intensifiés depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, et l’adoption d’un accord d’association entre les deux zones.
ZELENSKI À BRUXELLES
Volodymyr Zelensky est arrivé à Bruxelles ce jeudi. Le président ukrainien participe à une réunion du Conseil européen, à l’issue de laquelle il honorera plusieurs entretiens bilatéraux. « Nous signerons trois accords de sécurité, dont un avec l’ensemble de l’UE », a précisé le chef de l’Etat dans un message posté sur X.
Ces derniers jours, l’Ukraine a entamé de véritables négociations sur l’adhésion à l’UE. Aujourd’hui, je suis à Bruxelles pour assister à une réunion du Conseil européen et pour remercier tous les dirigeants européens pour leur unité et pour avoir affirmé l’irréversibilité de notre parcours européen. Je rencontrerai… – Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) 27 juin 2024
ZELENSKI
Le président Volodymyr Zelensky s’est dit convaincu que le nouveau gouvernement français issu des élections législatives maintiendrait son soutien à l’Ukraine face à la Russie, jeudi dans un commentaire exclusif fait à l’AFP.
Ces commentaires interviennent alors que les élections prévues les 30 juin et 7 juillet en France pourraient porter au pouvoir le parti d’extrême droite Rassemblement national (RN), régulièrement critiqué pour sa proximité avec le régime de Vladimir Poutine.
« Nous pensons que les Français continueront à soutenir l’Ukraine quelle que soit la situation politique », a déclaré M. Zelensky dans un commentaire écrit à l’AFP.
« De même, par la volonté du peuple français, le prochain gouvernement continuera à soutenir pleinement l’Ukraine tant sur le champ de bataille » que dans son adhésion à l’UE, a-t-il poursuivi.
MÉDIAS
La France a dénoncé jeudi « la politique de violation de la liberté de la presse et d’intimidation des journalistes travaillant au service d’une information indépendante », deux jours après que Moscou a décidé de bloquer la diffusion de 81 médias européens sur son territoire.
« La France condamne la décision prise par la Russie d’interdire la diffusion de plusieurs dizaines de médias européens en Russie », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
« Cette décision injustifiée ne nous permettra pas de cacher la réalité de la guerre d’agression russe illégale en Ukraine », ajoute la diplomatie française.
Moscou a annoncé mardi bloquer l’accès à la diffusion de 81 médias européens sur son territoire, parmi lesquels le site de l’AFP, les médias allemands Der Spiegel, les espagnols El Mundo et El Pais, ou encore la télévision italienne RAI… « des représailles » à la décision de l’UE en mai d’interdire quatre médias d’État russes.
MISE À JOUR SUR LA SITUATION
Voici les nouvelles des dernières 24 heures concernant la guerre entre l’Ukraine et la Russie :
- Le procès pour « espionnage » du journaliste américain Evan Gershkovich, détenu en Russie depuis 15 mois pour des accusations qu’il nie, s’est ouvert mercredi. M. Gershkovich, 32 ans, a été arrêté en mars 2023 alors qu’il travaillait à Ekaterinbourg par les services de sécurité russes (FSB), devenant ainsi le premier journaliste occidental depuis l’époque soviétique à être accusé d’espionnage en Russie. L’ambassade américaine à Moscou a appelé les autorités russes à le libérer « immédiatement ». « Nous avons clairement indiqué dès le début qu’Evan n’avait commis aucun acte répréhensible et n’aurait pas dû être arrêté », a déclaré l’ambassade sur les réseaux sociaux.
- Cinq Lituaniens ont été blessés mercredi à Pokrovsk, dans la région de Donetsk (est) de l’Ukraine, par des bombardements alors qu’ils se déplaçaient en voiture et apportaient une aide matérielle aux soldats de ce pays.
- La cour d’appel de Paris a rendu mercredi un avis défavorable à l’extradition d’un Russe demandée par son pays pour tentative de meurtre, estimant que Moscou n’apportait pas les garanties nécessaires à la tenue d’un procès équitable. Le suspect, 43 ans, est poursuivi en Russie pour tentative de meurtre en mars 2023 et corruption dans un établissement pénitentiaire.
DIRECT
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Une opération sans précédent après plus de deux ans et demi de conflit. Une première rencontre directe a eu lieu mardi entre des représentants ukrainiens et russes en marge d’un important échange de prisonniers de guerre, ont annoncé mercredi Kiev et Moscou. Les belligérants ont annoncé mardi soir que 90 prisonniers de guerre de chaque camp avaient été échangés, suite à la médiation des Émirats arabes unis.
« Hier, lors de l’échange de prisonniers de guerre, des représentants du bureau du médiateur russe sont arrivés pour la première fois pour constater d’éventuelles violations des droits de l’homme »» a déclaré mercredi le commissaire ukrainien aux droits de l’homme, Dmytro Loubinets, sur Telegram. « Au cours de ce travail commun, les représentants des deux bureaux ont interrogé les prisonniers libérés des côtés russe et ukrainien. »a-t-il précisé.
Une initiative ukrainienne
Contacté par l’AFP pour donner plus de détails sur cette opération, M. Loubinets a expliqué que« Il s’agit d’une nouvelle initiative de l’Ukraine, à laquelle la partie russe a accepté pour la première fois ». « Ce sont des représentants (…) et non les commissaires aux droits de l’homme eux-mêmes qui étaient sur place lors de cet échange »a précisé le responsable ukrainien.
Son homologue russe, Tatiana Moskalkova, a pour sa part déclaré sur Telegram que les représentants russes avaient « a rencontré un représentant du commissaire ukrainien aux droits de l’homme (entretien) au cours duquel ils ont échangé des informations sur les options possibles pour le retour mutuel des civils actuellement dans les centres de détention ».
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La Russie et l’Ukraine ont échangé des centaines de prisonniers depuis le début de l’invasion russe en février 2022 et échangent régulièrement les dépouilles des soldats tués au front.