EN DIRECT – Guerre en Ukraine : Kiev affirme avoir frappé un aérodrome russe et un dépôt pétrolier

Au cours de la semaine écoulée, les troupes russes ont lancé plus de 600 bombes aériennes guidées sur l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne. Sur ses réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky a appelé ses alliés à « permettre à leurs armes de frapper la Russie, y compris à détruire » les avions de guerre russes (…) où qu’ils se trouvent, par tous les moyens efficaces. « Il est également juste de frapper les aérodromes russes », a ajouté le président ukrainien.

Des opposants russes libérés jeudi dans le cadre d’un échange de prisonniers entre Moscou et l’Occident ont assuré n’avoir jamais demandé leur libération. Ils regrettent un compromis qui pourrait encourager le leader du Kremlin à prendre davantage d' »otages ».

Des drones ukrainiens ont ciblé un aérodrome militaire et un dépôt pétrolier en Russie, a déclaré une source militaire ukrainienne, après que la Russie a annoncé avoir abattu 76 drones. Kiev a déclaré que les frappes étaient une réponse aux bombardements russes qui frappent l’Ukraine depuis plus de deux ans et visaient principalement des cibles militaires et industrielles.

« Hier soir, des drones des services de sécurité ukrainiens ont visité l’aérodrome de Morozovsk dans la région de Rostov », où sont stockés des avions et des bombes aériennes guidées, a déclaré la source ukrainienne, ajoutant que « les drones ukrainiens ont fait un excellent travail en frappant le dépôt de munitions aériennes ». La Russie a largué plus de 600 bombes aériennes guidées sur l’Ukraine en une semaine seulement, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Les avions de combat russes doivent être détruits où qu’ils se trouvent, par tous les moyens efficaces. Frapper les aérodromes russes est également tout à fait juste », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Lors d’une conférence de presse après sa libération, Vladimir Kara-Murza a évoqué le « soutien » qu’il a reçu pendant son séjour en prison. « Les plus de deux ans que j’ai passés dans la prison de Poutine ont vraiment renforcé ma foi en notre peuple en Russie », a déclaré le leader de l’opposition russe. « Chaque jour, je recevais des tonnes de lettres de tout le pays, d’endroits où je n’étais jamais allé, d’endroits dont je n’avais même jamais entendu parler, de gens qui écrivaient des mots de soutien, de solidarité, qui n’avaient pas peur d’écrire ouvertement leur opposition à cette guerre » en Ukraine.

Les opposants russes libérés critiquent l’échange historique de prisonniers qui a eu lieu entre Moscou et l’Occident. Certains estiment que ce compromis pourrait encourager Vladimir Poutine à prendre de nouveaux « otages ». À l’image d’Ilya Yashin, un militant actif dans l’opposition libérale en Russie depuis les années 2000. Lors d’une conférence de presse, il avait estimé que sa place était en Russie, avant de juger dangereuses les concessions acceptées par l’Occident. L’Allemagne a par exemple libéré un agent du FSB, Vadim Krassikov, qui avait été condamné à la prison à vie pour le meurtre d’un ancien commandant séparatiste tchétchène en 2019 au cœur de Berlin. Une décision « difficile », comme l’avait reconnu le chancelier allemand, qui lui a aussi valu des critiques dans son pays. Le parquet fédéral allemand lui-même, en charge du dossier Krassikov, s’était opposé à sa libération. Mais le gouvernement l’a finalement annulée.

L’agence de notation S&P a abaissé la note de la dette à long terme de l’Ukraine à « SD », soit défaut partiel, un cran près du défaut. La raison en est l’échec jeudi du remboursement d’une partie d’une euro-obligation qui devait arriver à échéance. « L’Ukraine a l’intention d’engager une restructuration formelle de certaines de ses euro-obligations par le biais d’une offre d’échange », a indiqué S&P.

L’agence a indiqué que « le gouvernement avait décidé de suspendre les paiements sur les obligations concernées avant la restructuration » et n’avait donc « pas effectué le paiement du coupon sur son euro-obligation » qui devait être versé jeudi. S&P a indiqué qu’elle pourrait relever à nouveau la note une fois la restructuration de la dette finalisée, ainsi que « dans le cas peu probable où l’Ukraine reprendrait les paiements sur son obligation en défaut, au lieu de l’échange de dette ». Cela pourrait également être le cas « si l’environnement sécuritaire de l’Ukraine et les perspectives macroéconomiques à moyen terme s’améliorent », a-t-elle ajouté.

Bonjour à tous, retrouvez dans cette émission en direct toute l’actualité sur la guerre en Ukraine.