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après la mort de deux surveillants pénitentiaires, émotion et colère dans la classe politique

Une minute de silence a été observée ce mardi après-midi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, après le décès de deux surveillants pénitentiaires dans l’Eure.
ALAIN JOCARD / AFP

Deux surveillants pénitentiaires ont été tués ce mardi dans l’Eure, lors de l’extraction d’un détenu entre le tribunal de Rouen et la prison d’Évreux. De gauche à droite, les réactions sont unanimes.

Deux gardiens de prison tués, trois autres blessés, dont deux grièvement. Le résultat de ce qui devait être une simple extraction d’un détenu du tribunal de Rouen vers la prison d’Évreux a endeuillé toute une profession et avec elle, la classe politique française. Une minute de silence a été observée ce mardi après-midi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Ce mardi, vers 11 heures, un fourgon de l’administration pénitentiaire a été attaqué « à l’éperonné » par deux individus lourdement armés sur l’autoroute A154, à proximité du péage d’Incarville, dans l’Eure. Laissant derrière eux deux morts et trois blessés, les malfaiteurs ont pris la fuite avec l’individu retenu dans la camionnette, Mohamed Amra. Surnommé « Voler »le récidiviste du quartier de La Sablière, à Rouen, a déjà des condamnations pour «cambriolage » Et « Trafic de drogue ». En revanche, il ne serait pas répertorié comme détenu radicalisé.

« Notre pays est en deuil »

À la suite de l’attaque, « choc pour nous tous » selon les mots d’Emmanuel Macron, le chef de l’Etat a voulu afficher toute la détermination et la fermeté de la justice sur X. « Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime afin que justice soit rendue au nom du peuple français. Nous serons intraitables. » il a prévenu. « Je suis totalement en famille, avec les collègues (…). C’est une abomination. Alors je voulais dire toute ma solidarité (…) à tous ceux qui exercent cette fonction, à tous les collègues, à toute la famille, nous sommes totalement avec eux dans ce qu’ils ont vécu aujourd’hui», a ajouté son épouse, la première dame Brigitte Macron, en marge d’un déplacement.

S’adressant à son « sincères et attristées condoléances »le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le X le lancement du vaste plan « Épervier », destiné à retrouver les fugitifs de droit commun, et la mobilisation de plusieurs centaines de policiers et gendarmes. « Notre pays est en deuil »a finalement déclaré le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti depuis le ministère de la Justice où une cellule de crise a été ouverte.

« Tristesse », « colère », « stupeur » Et « la frayeur » a immédiatement envahi le reste de la classe politique, de gauche à droite. Être ému par « la pire barbarie »Éric Ciotti, président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, a réclamé le déploiement de « tous les moyens disponibles (…) pour neutraliser les responsables ». Même « sauvagerie » dénoncé par le chef du Rassemblement national (RN) et tête de liste européenne, Jordan Bardella sur X. « Notre pays connaît un accroissement de la sauvagerie auquel il est urgent de répondre avec une grande fermeté !a analysé de son côté le mariniste Sébastien Chenu, réintroduisant un terme popularisé par le parti de la flamme et repris depuis par Gérald Darmanin.

Une nouvelle vague d’indignation a soulevé les rangs lépénistes avec l’apparition d’une vidéo filmée par un témoin de la scène. « Trois surveillants pénitentiaires sont morts, sous les rires de ce témoin, à Incarville dans l’Eure. Ces images de terreur sont devenues quotidiennes et répandues dans tout le pays. « Wallah gros braquage au péage. » C’est ce que devient la France. a condamné la députée Laure Lavalette après avoir relayé la publication Snapchat sur le compte X. Avec une fermeté absolue, la tête de liste Reconquête ! aux européennes Marion Maréchal a, de son côté, appelé à traquer Mohammed Amra et ses complices « comme Kouachi », les agresseurs de Charlie Hebdo, abattus le 9 janvier 2015 par la police après deux jours de recherches. Et de préciser : «Mort ou vif

A gauche, le député PS de l’Eure Philippe Brun a dénoncé, dès le péage d’Incarville, le «barbarie» commis le matin même. Même terreur chez le communiste Fabien Roussel qui réclame que les auteurs soient « trouvé et puni ». Sur un autre créneau, la chef de file des députés Insoumis, Mathilde Panot, a profité du drame pour attirer l’attention sur les décès au travail. « Aucun employé de la fonction publique ne devrait mourir dans l’exercice de ses fonctions. Il s’agit du 110e décès au travail en 2024. Soutien aux agents blessés et à leurs proches »écrivait l’Insoumise sur X.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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