EN DIRECT – Guerre à Gaza : Emmanuel Macron veut « avancer sur la solution à deux Etats »

Près de 22 000 personnes se sont rassemblées ce samedi à Paris en soutien aux Palestiniens, selon une estimation de la préfecture de police. Le cortège, qui revendiquait également son soutien aux Kanaks et célébrait la mémoire du militant d’ultragauche Clément Méric, tué il y a dix ans sous les coups de militants d’ultradroite, s’est élancé de la place de la République, jusqu’à la place Gambetta.

A Lille, près de 2 000 personnes se sont également rassemblées, selon la préfecture du Nord.

Mené par le Hamas, le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza a relayé ce samedi un nouveau bilan de personnes tuées depuis le début de la guerre, il y a près de huit mois. Au total, quelque 36 379 personnes auraient perdu la vie.

Au moins 95 personnes sont mortes ces dernières 24 heures, selon un communiqué de ce ministère, et 82.407 blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre.

A la tête de l’opposition israélienne, Yair Lapid a apporté son soutien au Premier ministre Netanyahu. Il a réaffirmé que les « conditions » pour parvenir à un « cessez-le-feu permanent » à Gaza n’avaient pas changé dans le plan israélien et comprenaient la « destruction » du Hamas, la « libération de tous les otages » retenus dans la bande de Gaza ainsi que l’assurance que Gaza ne constituerait plus une menace pour Israël.

« Le gouvernement israélien ne peut ignorer le discours important du président Biden », a écrit le centriste Yair Lapid à Gaza. « Il y a un accord sur la table » et le gouvernement israélien « devrait s’en emparer », poursuit le leader de l’opposition et ancien Premier ministre israélien.

L’Egypte accueille ce dimanche une réunion avec Israël et les Etats-Unis au sujet de « la réouverture du poste frontière de Rafah » vers Gaza, annonce le média Al-Qahera News, proche des renseignements égyptiens. Le Caire exige « un retrait total israélien » du passage de Rafah entre l’Egypte et la bande de Gaza, principal point de passage de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien dévasté par la guerre.

D’intenses frappes aériennes et tirs d’artillerie ont visé la ville de Rafah ce samedi. Les opérations de l’armée israélienne sont particulièrement concentrées à l’ouest de la ville, dans le quartier de Tal al-Sultan, où les habitants ont signalé des bombardements, des tirs de chars et des mouvements de véhicules militaires.

« Les conditions imposées par Israël pour arrêter la guerre n’ont pas changé », a déclaré ce matin le bureau de Benjamin Netanyahu dans un communiqué, en réaction à la proposition américaine de cessez-le-feu. L’État juif, par cette réaction, clarifie sa position. Aucune fin des combats ne sera donc possible tant que « la destruction des capacités militaires et gouvernementales du Hamas » ne sera pas effective. Autre condition préalable : « la libération de tous les otages et l’assurance que Gaza ne constituera plus une menace pour Israël ».

« En vertu de la proposition, Israël continuera d’insister pour que ces conditions soient remplies avant qu’un cessez-le-feu permanent ne soit mis en place », poursuit ce texte rédigé en anglais. « L’idée selon laquelle Israël accepterait un cessez-le-feu permanent avant que ces conditions ne soient remplies est vouée à l’échec », ajoute la même source.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah rapporte qu’il lance une série d’attaques contre des positions militaires israéliennes. Une annonce qui intervient alors que les médias d’État faisaient état la veille d’une intensification des frappes sur le Liban, causant la mort de quatre personnes.

Ce samedi matin, le mouvement pro-iranien, qui déplorait la mort de deux combattants tués par Israël vendredi, a expliqué avoir mené « un assaut aérien à l’aide de drones explosifs (…) visant les positions d’officiers et de soldats ennemis ».  » Le Hezbollah a ajouté que l’attaque était intervenue « en réponse » à une frappe de drone contre une moto dans la ville de Majdal Selm.

Le chef de l’Etat a réagi ce samedi à la proposition de cessez-le-feu formulée par les Etats-Unis. « La guerre à Gaza doit cesser », affirme Emmanuel Macron, appelant à la « libération des otages » ainsi qu’à un « cessez-le-feu durable ».

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi à la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden. Selon le chef de l’État hébreu, ce plan pour mettre fin à la guerre inclut la « destruction » du Hamas.

Israël a réitéré ce samedi sa position, à savoir que les « conditions » pour parvenir à un « cessez-le-feu permanent » à Gaza n’avaient pas changé dans son plan israélien. La « destruction » du Hamas reste ainsi érigée en objectif prioritaire, au même titre que la « libération de tous les otages » détenus.

« Dans le cadre de la proposition, Israël continuera d’insister sur le fait que ces conditions soient remplies avant qu’un cessez-le-feu permanent soit mis en place. L’idée selon laquelle Israël acceptera un cessez-le-feu permanent avant que ces conditions ne soient vouées à l’échec », précise ce communiqué. Une réaction qui intervient au lendemain de la présentation d’une feuille de route israélienne par le président américain Joe Biden, près de huit mois après le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Dans le sud du Liban, quatre personnes ont été tuées vendredi par des frappes israéliennes, a annoncé le Hezbollah. Le mouvement chiite a souligné qu’un sauveteur figurait parmi les victimes et a répondu par des tirs de roquettes en direction de l’Etat hébreu.

« Un drone israélien a visé une ambulance (…) Un secouriste a été tué et un autre blessé » à Naqoura, ville frontalière d’Israël, a rapporté la chambre des opérations du Comité islamique de la santé, un groupe affilié au Hezbollah. L’Agence nationale d’information (ANI, responsable) a pour sa part confirmé qu’un « drone israélien avait visé une ambulance du Comité islamique de la santé à Naqoura ». Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre, le Hezbollah pro-iranien échange régulièrement des tirs avec l’armée israélienne en soutien à son allié palestinien.

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a mis en avant vendredi la nouvelle feuille de route sur Gaza dévoilée par Joe Biden. Une porte ouverte vers un cessez-le-feu qu’il a défendu lors d’une série d’appels avec ses homologues jordaniens, saoudiens et turcs.

De retour d’une réunion de l’OTAN à Prague, le secrétaire d’Etat « a insisté pour que le Hamas accepte l’accord sans délai », a déclaré un porte-parole du département d’Etat. Antony Blinken a souligné que « la proposition était dans l’intérêt des Israéliens et des Palestiniens, ainsi que pour la sécurité à long terme de la région ».

Retrouvé par l’armée israélienne la semaine dernière dans la bande de Gaza, le corps sans vie du Franco-Mexicain Orion Hernandez-Radoux a été rapatrié au Mexique. Agé de 32 ans, l’homme a été retenu en otage à la suite de l’attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre. Il a été capturé alors qu’il assistait au festival de musique électronique Nova, à quelques kilomètres de Gaza, avec sa petite amie.

« La dépouille d’Orion a été accueillie à l’aéroport… par le personnel du ministère des Affaires étrangères, qui a toujours prêté assistance aux personnes endeuillées », indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Orion Hernandez-Radoux est né dans l’État de Morelos, au centre du Mexique, mais possédait la double nationalité, sa mère étant française.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas juge « positive » la nouvelle feuille de route israélienne en vue d’un cessez-le-feu et de la libération des otages dans la bande de Gaza dévoilée par le président américain Joe Biden et saluée samedi comme une « lueur d’espoir » après des mois de guerre. .

Dans un discours depuis la Maison Blanche, Joe Biden a appelé le mouvement islamiste à accepter ce plan, soumis selon lui au Hamas via le médiateur qatari.. « Nous ne pouvons pas laisser tomber. » cette opportunité d’un accord à Gaza, a lancé Joe Biden au huitième mois d’une guerre dévastatrice dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine selon l’ONU. « Il est temps que cette guerre prenne fin. »il a dit.