En deux temps, Wembanyama et les Bleus éteignent le Brésil

Envoyé spécial à Villeneuve d’Ascq,

Les Bleus ont fait le job. Malgré un faux départ, ils ont dominé le Brésil (78-66) samedi, au stade Pierre-Mauroy, devant 27 000 chanceux. Et dans une ambiance canon, évidemment. La fête à domicile. Ils démarrent parfaitement ce tournoi olympique et le groupe B, avant de se tourner vers le Japon (30 juillet) et les champions du monde allemands (2 août). Les Allemands ont tenu bon face au Japon (97-77). Menés de 12 points en première période, les vice-champions olympiques se sont appuyés sur le talent d’un certain Victor Wembanyama (19 points, 9 rebonds, 4 interceptions, 3 contres), mais aussi et surtout sur leur défense. Les Brésiliens ont heurté un mur. Tout n’est pas encore parfait pour la France, c’est sûr, surtout sur le début de match et les 19 turnovers, mais on aurait signé des deux mains un tel résultat après les quatre défaites consécutives en prépa, soyons honnêtes. Bon début.

Wembanyama en échec, Gobert qui en fait trop, deux majeurs de Meindl… Les Bleus démarrent mal (2-7, puis 4-10). Heureusement, Fournier est en mode attaque. Mais cela ne suffit pas. Postérisé, Gobert obtient rapidement sa deuxième faute. Passage par le banc. Avec des trous près du panier, de loin aussi et une grave maladresse à trois points, l’écart grimpe (10-19). Le tir à trois points de Ntilikina suite à un contre de Coulibaly semble relancer la machine. Semblable (15-23 fin du 1er QT, puis 15-27). Scoring, défense, passe géniale pour un dunk à deux mains de Lessort (21-27) : « Wemby » prend les rênes. Avec réussite, comme sur ce triple rentré après avoir rebondi sur le cercle (24-27), et avec talent, sur ce déplacement vers le cercle (26-27). Et la défense ? Il a passé 4’10 sans plier, avant un majeur de Meindl (26-30). La machine tricolore lancée, enfin. La France devant à la mi-temps après ce tir à trois points de Fournier (39-36 MT), le stade Pierre-Mauroy aux anges. Il y avait de quoi.

Batum remonte le temps

On repart avec Ntilikina, Cordinier et Lessort pour accompagner Wembanyama et Batum. Ils défendent dur (44-38), à l’image de ce double contre de Gobert puis Wembanyama. Quelques turnovers ici et là pour sauver la peau des Brésiliens. Un temps. Après ce contre à trois sublimement joué et conclu par Gobert, la France fait l’écart (50-41). De l’air. Et ce n’est pas fini. Les Brésiliens doivent se battre pour chaque point. Suffocants. Et leur adresse leur échappe (54-41, puis 57-45 fin 3e QT). Toujours cette pression défensive (62-50), mais quelques poches d’air qui empêchent les Bleus de mettre le couvercle (62-56, 69-62). Du moins jusqu’à ce trois-points transformé par M. Batum (73-63) à 1’23 de la fin (78-66 score final). Quel « Batman » a terminé meilleur buteur ex-aequo du match avec 19 points et a vu son nom scandé par le stade. Rassurant ? Pas encore. Mais satisfaisant pour commencer.

Résultats du jour :
Groupe A: Australie-Espagne 92-80
Groupe B : Allemagne-Japon 97-77
Groupe B: France-Brésil 78-66
Groupe A : Grèce-Canada (21h)